lundi 12 novembre 2012

Rumiñahui et glacier 15

Coucou !!!

Me voilà rentré ce soir de 2 journées bien fatigantes mais géniales !!!

Balade au Rumiñahui dimanche !

Commençons par ce dimanche et une autre balade avec Juan, Fernando et Andrés (surnommé Perro), mais cette fois-ci… à pied !

Montée vers le Rumiñahui (nous on a fait le sommet du milieu)

Le plus beau paysage de la balade, une ancienne vallée glaciaire aux couleurs superbes

A nouveau un départ matinal à 6h30 de la maison, car il y avait de la route jusqu’au parc du Cotopaxi, second plus haut volcan d’Equateur. Mais nous on y allait pour escalader un autre volcan, plus facile, le Rumiñahui (un peu plus de 4600m), situé en face du Cotopaxi ! Malgré cela, le temps ne nous a pas permis d’avoir une belle vue sur le Cotopaxi. On est arrivé en haut après s’être pris une bonne averse de grêle, et entourés de nuages, donc sans aucune vue autour de nous !

La laguna de Limpiopungo, devant le Cotopaxi

La laguna de Limpiopungo, point de départ de la balade

On est redescendu assez rapidement (à 14h) à nos 3800m du départ, du coup on en a profité pour visiter un peu plus le parc, mais cette fois-ci en voiture… Avec toujours Juan comme guide géologique et autre, qui nous a notamment montré une source d’eau super jolie, et très intéressant !!!

A côté de la fameuse source d'eau !



Montée (ou plutôt tentative de montée…) au glacier 15

Ce Lundi, montée à l’Antisana, cette fois-ci seulement avec Bolivar, une personne très sympa de l’INAMHI qui travaille aussi sur les glaciers, de l’Antisana, mais aussi de l’Antarctique (trop la classe !). Au programme, réaliser la mesure des pluviomètres sur le páramo, et faire la mesure de la hauteur des balises d’ablation sur le glacier 15 (un autre glacier de l'Antisana).

Entrée difficile dans le parc…
Mais le petit stress était que l’on n’avait pas le fameux permis du ministère de l’environnement qui permet de rentrer dans le parc de l’Antisana… La première barrière pour rentrer dans le parc est passée sans trop de souci. Par contre, à la seconde barrière qui permet de se diriger vers le volcan de l’Antisana, le gardien nous dit d’aller faire signer un papier à une « maison du parc » plus loin. Mais malgré les négociations de Bolivar, on n’obtient seulement le droit de pouvoir aller faire nos mesures sur les pluviomètres, accompagnés d’une personne du ministère !!!

Une solution qui ne nous convient pas vraiment !
Sauf que pour pouvoir rentrer plus facilement, nous avons dit avoir juste à faire une petite visite de routine sur les pluviomètres. Mais avec la personne nous accompagnant, il n’était plus possible de feinter et d’aller quand même sur le glacier, cela nous étant interdit, du coup on a dû se contenter de la visite des pluviomètres, surveillé par un gardien du parc !

Bolivar à gauche avec le gardien du parc

Encore des lamas, cette fois on a vu un "troupeau" de 10 lamas ! Et pas craintifs !!!

Aller-retour bien fatigant
On aura donc fait que la moitié du travail prévu, ce qui est frustrant au vu du temps que l’on met pour venir jusqu’à l’Antisana. J’ai conduit car Bolivar n’a pas son permis, avec au programme 6h30 de route aller-retour, dont 2h sur les chemins très galères de l’Antisana, ça fatigue ! On devra donc revenir avant la fin du mois, cette fois-ci avec le permis, pour faire les mesures manquantes sur le glacier !



Mais pourquoi ces difficultés ? Quelle réglementation sur l’Antisana ?

Un parc en partie privé
La particularité du parc de l’Antisana est qu’il y a encore peu de temps il était privé. L’entreprise d’eau potable de Quito (l’EMAAP) en a racheté une bonne partie pour pouvoir faire les aménagements nécessaires à l’acheminement de l’eau jusqu’au sud de Quito, tandis qu’une autre partie appartient à l’état. Le parc est donc contrôlé par l’EMAAP et le ministère de l’environnement, avec des limites parfois difficiles à comprendre, mais la partie haute et donc les glaciers appartiennent à l’état.

La laguna de la Mica, lac de barrage, construit par l'EMAAP

Les évènements récents
Et la réglementation s’est récemment durcie suite à la mort de 3 touristes inexpérimentés sur un glacier d’Equateur, ce qui a amené le gouvernement  à obliger que toute sortie au-dessus de 5000m d’altitude soit accompagnée par un guide. Ce qui n’est pas pratique pour nous, car même si Juan est guide, il n’a pas le fameux permis demandé, qui coûte très cher à obtenir. Du coup, les gardiens dans les parcs sont de plus en plus vigilants, surtout pour nous qui n’avions pas le permis pour entrer !

Un parc bien conservé
Le parc de l’Antisana est ainsi très bien protégé, notamment grâce à la stricte réglementation qui s’y applique, ce qui est très bien pour sa conservation et pour le travail de recherche. En effet, les appareils sur le glacier ont moins de risques d’être approchés par les touristes, voir mêmes volés, ce qui a été le cas pour d’autres stations de l’IRD sur d’autres volcans !

Le páramo de l'Antisana

Un accès facilité pour les études scientifiques
De plus, pour nous, le passage est en général facilité par l’obtention facile du permis d’entrée par Gustavo qui est du ministère de l’environnement, et qui travaille sur les glaciers avec nous. Mais malheureusement, ils sont assez intransigeants (également avec nous) lorsqu’on n’a pas le permis !

Les autres parcs moins stricts
            Pour les autres parcs d’Equateur, la réglementation est plus souple et semblable à celle de nos parcs nationaux français, et, l’entrée y est gratuite. Et cela seulement depuis peu de temps et grâce à une réforme de Rafael Correa, alors qu’elle était payante de 10$ pour les étrangers et 2$ pour les équatoriens avant !





La photo Usain Bolt !
Avec Fernando et Perro devant le Rumiñahui

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