vendredi 29 mars 2013

Visa OBTENU !!!




Coucou à tous,

            Voilà un petit article pour vous raconter mon aventure administrative pour renouveler mon visa (il me fallait un second visa de 3 mois après celui de 6 mois que j’avais). Aventure qui est … FINIIIIIIIIIEEEE !!!!!
En effet grand soulagement, car il faut avouer que c’est « un peu » compliqué ici ! Déjà en France, j’ai horreur des démarches administratives et je trouve toujours ça trop long, mais désormais je pourrai relativiser plus facilement !

Alors, pour commencer depuis le début (puisque ça a une petite importance pour la suite !), en France le consulat m’avait dit que je devais aller dans le premier mois après mon arrivée, aller faire enregistrer mon visa à l’ambassade de France. C’est ce que j’avais fait, la fois où ils ont failli m’annuler mon passeport. Mais en plus de ça, ils n’avaient pas été capables de me dire que c’était au ministère qu’il fallait enregistrer son passeport…


Première semaine de galère...
Du coup, il y a 3 semaines, début des démarches, je vais le lundi après-midi au ministère pour vérifier si j’ai bien tous les bons papiers pour faire ma demande de nouveau visa le lendemain matin à 7h. Pas de problème, donc je reviens le lendemain matin, confiant sur le fait que je règlerai cette affaire dans la matinée.
Mais non ! Il ne faudrait quand même pas que ce soit aussi facile que ça ! Première découverte de ce qu’il m’attend : pour demander un nouveau visa, il faut en fait que j’annule le visa précédent ; et pour annuler le précédent, il faut d’abord que je l’enregistre (la fameuse étape que j’aurais dû faire dès mon arrivée, expliquée ci-dessus) ; je vais donc dans un autre bureau du ministère à un autre endroit de la ville, où ils me demandent parmi les papiers mon certificat de visa ! Ah bon ! C’est quoi ce papier ???
Apparemment je l’ai reçu en France quand ils m’ont rendu mon visa, mais je n’ai aucun souvenir de ce papier. Donc retour au premier bureau du ministère pour faire ce papier. Mission réussie dans l’après-midi !

Le lendemain, mercredi, je dois retourner à l’autre bureau, avec mon certificat de visa, afin de l’enregistrer. Mission réussie en fin d’après-midi !
Du coup, le jeudi, 4ème jour sur place, je peux faire ma demande d’annulation de visa (on découvre aussi à ce moment là que ça coûte 50 $ !) ! Et comme il n’est pas possible de demander un nouveau visa le même jour que l’annulation, il faudra que je revienne plus tard ! Et comme une sortie de terrain est prévue le vendredi, il faut donc que j’aille récupérer mon visa annulé le lundi suivant.
Récupérer un visa ne peut se faire que dans l’après-midi, tandis que la demande d’un autre visa ne peut se faire que le matin. Donc je reste aussi le mardi matin pour faire la demande de mon second visa.


Un enchainement bien long pour chaque action !
Il faut aussi s’imaginer qu’en plus des très nombreuses démarches à faire, elles sont à chaque fois très longue. C’est-à-dire que par exemple pour la demande de visa, il faut venir genre vers 6h30 du matin au ministère, pour passer dans les premiers (car oui, vu la difficulté des démarches, les files d’attente font facilement une cinquantaine de personnes). Après ¾ d’heure à attendre dehors à l’entrée du ministère, on attend assis dans la salle d’accueil durant facilement plus d’une heure (ça c’est le temps d’attente pour les premiers !).
Ensuite, on passe à l’accueil pour dire ce qu’on veut faire comme démarche et les papiers que l’on a ramené. Au début, quand on n’est pas encore un habitué des démarches, ils ont forcément à nous dire que la date n’est pas la bonne (« forcément, cette démarche était prévue la semaine dernière » on a envie de leur dire !), où qu’il faut réimprimer la demande de visa à l’attention de « Señor Embajador Andrade Gonzalez » et non pas seulement « Señor »…
Après avoir les bons papiers lors du passage à l’accueil, ils nous donnent notre tour, pour aller attendre dans une autre salle d’attente au 2ème étage. Tout dépend ensuite du numéro qu’on a, mais il n’est pas rare d’attendre à nouveau une heure ici.
Ce qui donne par exemple, juste pour déposer la demande de visa, quasiment 3h sur place ! Et j’étais vraiment content d’y avoir passé aussi peu de temps !


Et cette semaine...
Et cette semaine, j’ai eu encore 2 étapes tout à fait passionnantes ! Le mardi, je suis allé déposer 30$ au ministère, tandis que le jeudi je suis à nouveau retourné sur Quito, pour cette fois récupérer définitivement mon visa ! En repassant dans la salle d’attente, le passeport à la main, j’avais juste envie de faire une réaction de joie digne d’une victoire de Jo-Wilfried Tsonga en tennis ou d’une célébration de but à la Balotelli… Mais bon par respect pour tous les autres qui attendaient, j’ai réussi à rester tranquille quand même !


Chanceux malgré tout !?
Et malgré ces démarches, j’ai même parfois eu l’occasion de me dire que j’avais de la chance, voyant des personnes avec des piles de documents plus grandes que moi, et qui s’énervaient de se voir à nouveau demander de nouveaux documents !
Et s’énerver un peu permet parfois de réduire son temps d’attente, de nombreuses fois j’aurais pu avoir à attendre encore plus longtemps, des fois où on me disait « il faut revenir dans 2 jours », puis après s’être énervé un peu, ca devient possible d’obtenir le document pour la fin d’après-midi… Mais le schéma global de l’ensemble des démarches ne peut malheureusement pas être modifié !


Un petit bilan...
Au bilan de tout ca, j’y aurais passé 8 jours, sur mes 14 derniers jours de stage, ce qui, en plus d’une perte de temps et d’énergie, a également résulté en une petite perte de motivation au boulot, il faut l’avouer ! Pour mon cas, la principale difficulté était en réalité que je devais toujours faire le trajet jusque Quito même pour de petites démarches, il faut toujours être sur place, même quand c’est en réalité inutile !
Et comme j’ai quasiment 4h de bus puis 45 minutes de vélo pour rejoindre le ministère, par exemple récupérer mon passeport hier (qui m’a seulement demandé 20 minutes cette fois-ci, cas exceptionnel !!!), m’a en fait pris toute la journée, départ à 9h45 pour revenir à 21h !
Et le visa qui devait me coûter 60 $ initialement, m’a finalement coûté 124 $, et si on ajoute les frais de bus et les 4 nuits d’auberge et repas associés, on atteint quasi 200 $ !



Et alors, c'est comme ça partout???

Tout ça est finalement bien long pour pas grand-chose d’intéressant… Mais il semblerait en tout cas que les difficultés administratives existent partout en Equateur :

  • Luis, mon maitre de stage à l’INAMHI, avait par exemple pris 4 mois de retard dans une démarche qui allait juste l’amener à travailler 3 jours par semaine dans un bureau d’une université de Quito plutôt qu’à l’INAMHI…

  • Lors de mes débuts à AVSF, Guillaume et Sylvain avaient un dossier de 200 pages à rendre pour une consultance sur un projet d’irrigation. Ils ont galéré car ils devaient également justifier leurs diplômes (donc passer par un notaire pour chaque papier…), les études qu’ils avaient déjà réalisés dans le secteur… tout ca pour un partenaire avec qui ils avaient déjà travaillé !

  • En discutant avec Carlos (grand frère de Roberto dans la maison actuelle), qui est agronome, il me disait que c’était aussi un gros problème pour petits agriculteurs dans des villages assez isolés, qui avaient besoin de subvention pour développer leur activité, et qui généralement abandonnaient leur demande devant les procédures administratives trop dures et trop coûteuses à assurer pour eux… Ainsi, ces complications ont forcément des conséquences sur l’économie, et malheureusement dans ce cas, sur la vie des populations les plus pauvres du pays.

  • Et enfin, une petite photo pour illustrer mon propos… Une file d’attente que je voyais le matin en allant au travail à l’INAMHI, ca correspond à l’unité administrative nord de Quito il me semble. J’ai osé prendre discrètement en photo cette file un matin, qui de ce temps me faisait plutôt bien marrer !
Et il faut s'imagnier que l'entrée on ne la voit pas, elle est derrière à droite, donc il faut encore rajouter 10m de file...





Article vélo !
            Mon voyage à vélo se prépare bien, départ dans moins d’une semaine, jeudi 4 avril !
Avant de vous en dire un peu plus dans un prochain article, je vous laisse lire cet article qui loue les bontés du vélo ! Et cela pour vos déplacements quotidiens, ca peut donc tous vous intéresser !




Photo Usain Bolt

Une photo qui date un peu désormais, sur le site inca d'Ingapirca !

dimanche 17 mars 2013

Achupallas - Ingapirca, et nourriture !




Salut à tous,

Voilà un second post cette semaine ! Pour ceux qui n’ont pas vu le précédent, j’ai mis un post ce jeudi. Et pour ceux qui n’avaient pas vu les photos en entier, elles y sont désormais !
Dans ce post, je vous raconte mon weekend dernier à Achupallas pour faire une balade jusqu’à Ingapirca, puis quelques infos/anecdotes sur la nourriture en Equateur.



Nouveau weekend à Achupallas !

 Dès le vendredi après-midi, nous sommes partis en bus à Achupallas avec Roberto et Castillo, un ami de Roberto qui allait être notre guide pour notre balade de 2 jours prévue tous les 3 à partir du samedi matin, et cela après une première soirée bien sympa !


Barbecue du vendredi soir !
                Le soir de notre arrivée, nous avons été à un barbecue chez un voisin, pour fêter à une quinzaine de mecs (bravo pour la journée de la femme !), à la fois le futur mariage d’un jeune et le départ à Madrid pour un mois d’un autre. L’ambiance était vraiment très sympa, très conviviale, et c’était marrant de revoir certaines personnes de Achupallas que j’avais vu lors de mon premier passage et que je ne m’attendais pas à retrouver un jour.
                Je me suis aussi senti privilégié d’être accueilli si facilement, dans une soirée qui a aussi été marquée par un moment de discours entre rigolades et messages plus sérieux. Ainsi, les deux personnes fêtées ont pu remercier l’organisation de cette soirée, et notamment le futur marié a dit qu’il n’oublierait jamais cette soirée, le « maitre de cérémonie » improvisé sur le moment a souligné l’importance de se retrouver en amis, tandis que Roberto a signalé l’importance, en ce jour de la femme, de bien ou de mieux se comporter vis-à-vis des femmes.
 
Photo de groupe de la soirée !


Départ compromis ?
                Avec Roberto, nous sommes rentrés vers minuit, alors qu’on devait se lever à 7h pour partir vers 8h. Carlos, le père de Roberto, me dit que l’on ne pourra partir, car notre guide Castillo est « borracho », c’est-à-dire bourré, et ne pourra pas nous accompagner ! Incroyable !
                Je l’imaginais dans son lit et incapable de se lever, en réalité il était prêt, sauf que Carlos avait appris qu’il était rentré bourré du barbecue à 6h du matin, et il lui interdisait donc de partir dans ces conditions pour une balade d’une grande exigence physique ! Ainsi, j’en voulais à la fois à notre guide qui avait était vraiment con et pas sérieux, et à Carlos qui nous empêchait de partir même si Castillo se disait prêt à nous accompagner (même si il faut avouer que ce n’était pas très sérieux !)…
Après ce long débat, où on était tout prêt de ne pas partir, s’est évoquée l’option qu’on parte seulement de partir Roberto et moi au vu de mon envie de partir coûte que coûte, pour finalement que Carlos le père de Roberto qui connait le chemin nous accompagne !


Première journée bien intense !
                Je m’imaginais qu’avec le père de Roberto, qui a 66 ans, on allait se traîner, car il n’a l’allure d’un grand sportif. Mais en fait on a vraiment tracé, moi qui suis plutôt bien entraîné depuis mon arrivée en Equateur, je n’aurai franchement pas pu aller plus vite ! On a donc enchaîné de la marche de 9h30 à 18h30 juste avant le coucher du soleil, avec seulement quelques courtes pauses, et quasiment sans manger ! Je ne comprends pas encore pourquoi les équatoriens mangent beaucoup moins voir presque pas quand ils font de grandes randonnées à la journée !!!

Paysage peu après la sortie d'Achupallas
A la descente
Le ciel se découvre en fin de journée !!!


Bivouac sur le páramo !
Après ces longues heures de marche, nous nous sommes arrêtés plus loin que ce que le programme normal prévoit, pour camper sur le páramo à quasiment 4000 m d’altitude !
Quelque chose qui m’a bien fait marrer, c’est que je portais un gros sac et j’étais super équipé, tandis qu’eux avaient de petits sacs, avec quasiment rien dedans, si bien que Carlos n’avait pas de duvet (et a logiquement passé une très mauvaise nuit !). De même, ils se préoccupaient à peine d’avoir de l’eau, puisque je portais une bouteille d’un peu plus d’1L pour les 3, que l’on remplissait de temps en temps dans les petits torrents. Par contre, quelque chose auquel je n’avais pas pensé, c’était prendre une petite faucille pour pouvoir couper l’herbe du páramo pour se faire des supports plus confortables pour la nuit !!! Eh bien ça, eux, ils avaient prévus !

Un peu avant le coucher de soleil depuis notre lieu de bivouac
Roberto face au coucher de soleil !

Balade connue
                Ce trajet depuis Achupallas jusqu’à Ingapirca correspond à une balade très connue et normalement assez prisée des touristes, et qui se fait normalement à cheval sur 2 jours.
Apparemment, cela faisait bien longtemps qu’un touriste n’avait pas fait ce trajet à pied, qui se fait en 2 voir 3 jours, et avec notre bonne allure nous avons mis à peine plus de 24h, car il nous restait seulement 2h30 de marche le dimanche matin avant d’arriver. On s’est même dit qu’en partant plus tôt le samedi, on aurait pu la faire en 1 jour, ce qui nous aurait soulagé du poids du matériel de camping !


Arrivée de prestige au site d’Ingapirca !
                Et cette balade est notamment connue pour ses 2 jours complètement isolé en pleine nature, mais aussi car elle correspond à l’ancien chemin de l’Inca (donc on voit encore quelques pavés parfois), et ainsi que l’arrivée se fait sur le site archéologique d’Ingapirca, qui correspond au plus gros site Inca conservé en Equateur !
On a donc pu faire la visite des quelques restes de murs de temples, d’habitations, de lieux de stockage de la nourriture, ou découvrir des éléments de la culture Inca, c’était bien intéressant malgré la fatigue !

Le site d'Ingapirca, avec les ruines et sur la colline un peu sur la gauche le temple le mieux conservé
Roberto et Carlos sur les ruines du temple !




La nourriture en Equateur

 Voilà bien longtemps que je n’avais pas fait de section anecdotes ou informations pour vous faire découvrir une composante de l’Equateur ! Il y aurait beaucoup à dire sur l’alimentation ici, je vais essayer d’en résumer au moins quelques points !

  • Tout d’abord, au niveau du rythme des repas, il faut avouer qu’il n’y a pas vraiment de différence avec la France, avec 3 repas aux mêmes horaires que nous, avec le desayuno (petit dej), l’almuerzo (déjeuner), et la merienda (le goûter, mais qui correspond en fait à notre diner). Puis en facultatif, il y a aussi l’équivalent de notre goûter.

  • Au DESAYUNO (petit dej), de ce que j’en ai vu, ca peut être pareil que chez nous (café ou thé, pain-confiture, et un jus de fruits), ou plus souvent avec aussi des aliments sucrés. Par exemple dans mon premier logement j’avais parfois du jambon (ca j’avais du mal !), et désormais j’ai toujours du fromage et 2 œufs le matin, mais ca ne me dérange vraiment pas finalement !

  • A l’ALMUERZO, le menu typique que l’on retrouve à peu près dans tous les restaurants pour environ 3$, ou à la cantine de l’INAMHI, c’est : une soupe, un plat principal, un petit dessert, et un grand verre de jus de fruit pour accompagner.

  • Et pour la MERIENDA, on retrouvera à peu près la même chose que pour l’almuerzo.


Et les spécialités alimentaires sont essentiellement :

  • Tout d’abord, les principales PRODUCTIONS AGRICOLES du pays sont : la banane, le riz, le maïs, le cacao, le café, et la pomme de terre. Mais ces produits sont en grande partie destinés à l’exportation pour certains.

  • Les SOUPES, que l’on a le midi et le soir, et qui sont extrêmement variées : elles ne sont pas mixées, donc on y retrouve aussi bien toutes sortes de légumes, des pâtes, pommes de terre, du maïs, du poulet avec encore les os, d’autres morceaux de viande…

  • Les JUS DE FRUITS, qui sont très variés aussi, avec parfois des fruits que l’on ne connait pas en France (tamarindo, maracuyá, taxo, naranjilla, tomate d’arbre…), ou aussi des fruits exotiques (ananas, noix de coco, papaye, mangue…) que l’on connait mais que l’on ne produit pas.

  • Ainsi il y a une grande diversité de FRUITS en Equateur, dû à la diversité des climats à l’intérieur du pays, notamment entre la cordillère, et les zones basses de l’Amazonie et de la côte pacifique. Mais finalement, ils mangent assez peu de fruits, par exemple il n’y a jamais de fruits en dessert.

  • Le POULET, qui est énormément consommé, si bien qu’un équatorien mange en moyenne 1200 poulets dans sa vie ! Si on répartit ce chiffre sur 60 ans, ca fait un peu moins de 2 poulets mangés pas mois. Il y a quand même quelques façons de le cuisiner : au four, en sauce, pané… et même au coca cola !

  • Après le poulet viennent sûrement le bœuf, le cochon et le mouton. Le poisson n’est pas beaucoup consommé dans la cordillère, mais ils sont beaucoup plus consommés sur la côte tout comme les fruits de mer ! Malgré cela, moi qui ne suis pas fan de poisson, j’adore leur truite frite ici !

  • Le RIZ est également omniprésent, et même à tous les repas ! Même quand sur le menu de l’INAMHI je me réjouissais de voir des pâtes, on avait en fait une grosse assiette de riz, et quelques pâtes sur le côté !





La photo Usain Bolt !

Avec Roberto au site d'Ingapirca !!!

samedi 16 mars 2013

Formation au jeu de rôles, balade, et autres nouvelles !



Salut à tous,

J’espère que vous allez bien !

Tout d’abord, désolé pour ce manque de régularité désormais depuis que je suis à Riobamba, je suis assez chargé dernièrement, et j’ai eu une semaine mobilisée par l’aventure administrative à laquelle je suis confronté pour réaliser mon nouveau visa ! Je vous raconterai ca dans un prochain post, car j’en ai malheureusement pas encore fini !

Au programme de ce post, une formation qu’on a eu avec le boulot, une jolie balade le samedi suivant la formation, puis quelques nouvelles de mon voyage ou encore du Tungurahua…!



Formation JEU DE ROLES !!!

Il y a deux semaines, les jeudi et vendredi nous avons eu une formation par un couple d’un français et une colombienne, sur le thème de « Modélisation participative et jeu de rôles sur la gestion de l’eau » !
Eh bien c’était vraiment super intéressant, et parfois aussi très amusant comme formation !

Ainsi, nous avons notamment appris des méthodes de compréhension, de simplification, et de modélisation du fonctionnement d’un territoire dans le domaine de la gestion de l’eau.
Pour vous donner un exemple, on a notamment étudié la méthode ARDI, qui consiste sur une certaine problématique donnée (dans notre cas la pollution d’une rivière), à identifier à la fois les Acteurs (mairie, entreprises, usagers…), les Ressources (eau, mais aussi le sol, la faune/flore…), les Dynamiques (appelées aussi processus : l’usage industriel, domestique, agricole de l’eau), et les Interactions entre tout ca (pollution ou prélèvements de l’eau par certains acteurs, gestion de l’eau par d’autres acteurs,…).
Donc tout ca demande pas mal de réflexion, et c’est parfois bien plus compliqué que ce qu’on peut penser. Mais ca permet vraiment de voir un système connu d’une manière différente, donc c’est très intéressant !

Notre exemple de modéle ARDI, avec notamment les interactions entre les acteurs en jaune et les ressources en vert !

Et alors, le jeu de rôles ?
Et nous avons également participé à un jeu de rôles, qui a été créé puis appliqué avec les réels acteurs de la gestion de l’eau d’un secteur du sud de la France, afin de faire comprendre à ces acteurs les rôles de chacun dans la gestion de l’eau.
Nous avons donc joué à ce jeu de plateau qui ressemble à un vrai jeu de rôle : avec les différents acteurs qui correspondent dans ce cas à différents villages, des agriculteurs, un gestionnaire de barrage, un camping ; avec des ressources en eau représentées par des petites billes… Et puis avec un rôle à tenir pour chaque acteur, développer l’activité économique pour les villes en achetant de nouvelles infrastructures, le barrage gérer les stocks d’eau…
Et au bout de 5 tours de jeu et donc 5 ans écoulés dont 2 dernières années sèches, une crise est apparue. Les ressources en eau n’étaient pas suffisantes pour subvenir aux besoins de tous les acteurs ni des écosystèmes. A partir de ce moment-là, le jeu s’arrête, et une phase de concertation commence, pour savoir comment nous aurions pu éviter la crise… 

Au moment de la crise, tous les acteurs defendent leur point de vue !
Mathieu montre les résultats année après année, avec des ressources qui diminuent de plus en plus...

Ainsi, ce jeu appliqué à de vrais systèmes et joué avec les vrais acteurs, permet d’anticiper d’éventuelles crises en réunissant les acteurs pour qu’ils discutent ensemble des solutions à apporter. Bien que ca ne parait pas forcément évident au départ, ce type de concertation permet de placer tous les acteurs au même niveau d’importance, et que la loi ne soit pas dicté seulement par le ou les plus forts, ce qui privilégie ainsi une démarche de gestion sociale de l’eau.
A notre tour nous avons tenté de créer un jeu de rôle par petits groupes, on n’a bien sûr pas eu le temps de finir, mais c’était bien marrant de tenter d’inventer un jeu, et de découvrir les créations des autres groupes !
Ce modèle, que les 2 formateurs ont déjà implanté dans plusieurs cas d’études en France et en Afrique, devrait être créé aussi pour Riobamba, afin que l’ensemble des acteurs se réunissent (ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui), et que les petits irrigants puissent avoir plus facilement leur mot à dire dans un tel processus !

Une partie de mes collègues, avec Hugo, Guillaume mon maitre de stage, Jose Luis, Marlene, et Aurélie qui était présente juste durant la formation


Balade le Samedi

            Durant cette formation, nous avons pu nous retrouver le jeudi soir avec Guillaume (mon maitre de stage), Aurélie (une malgache qui travaille pour AVSF en Haïti et qui venait pour la formation), et Mathieu (le formateur) pour passer une soirée super sympa dans un petit bar-restaurant.
            Et le samedi, nous sommes partis à 5 avec également Manuela, l’autre formatrice qui est la femme de Mathieu, pour découvrir sur le terrain à quoi correspond le projet d’AVSF. C’était en plus une zone que je ne connaissais pas du tout, car je travaille surtout sur un secteur en particulier dans mon étude hydrogéologique. Ainsi, on a fait une sorte de balade en voiture (!) pour aller voir des systèmes d’irrigation, en apprendre plus sur l’agriculture et la gestion de l’eau, c’était très intéressant et le tout dans une très bonne ambiance !
           
Paysage nuageux mais magnifique de lacs de montagne



Nouvelles du voyage

J’avais oublié de vous donner une nouvelle importante concernant mon voyage dans le dernier post, finalement Juan ne pourra pas venir car il a un contrat de 1 an avec l’INAMHI, et ne peut donc pas prendre de vacances cette première année ! Mais bon je deviens super adaptable avec ces changements de dernière minute en Equateur, donc ce sera très bien comme ça aussi !
Dans 3 semaines je serai donc déjà sur les routes d’Equateur, et ca va arriver très vite car pendant cette semaine (un peu pourrie) à Quito pour m’occuper de mon visa, je n’ai pas pu avancer dans mon travail, donc les prochaines semaines seront chargées en travail et j’aurai toujours à m’occuper de mon visa !



Le Tungurahua en éruption

            Pendant qu’en France les chutes de neige semblent se déchainer, nous avons eu à Riobamba la semaine dernière des chutes de cendres !
            Eh oui, le volcan Tungurahua était dans une phase d’éruption plus marquée, et le vent est venu déposer de très fines couches de cendres visibles notamment sur les voitures !

Au fond à droite le Tungurahua vu depuis Riobamba, avec le panache de cendres qui part de son sommet, puis qui est transporté par le vent



Le weekend dernier je suis retourné à Achupallas pour un super weekend que je vais essayer de vous raconter dans un second post dès ce weekend !
Donc à très bientôt pour ceux qui liront ce mail avant dimanche !

Aurélien



La photo Usain Bolt

Un avant-goût de notre balade depuis Achupallas le weekend dernier avec cette photo Usain Bolt !