lundi 21 janvier 2013

Antisana, Laguna de Cuicocha, et petits trucs énervants !


Salut à tous,

Cette semaine, un article pour vous raconter ma semaine, entre 2 jours passés sur l’Antisana et un weekend bien chargé, avec notamment une belle balade en vélo le dimanche. Et enfin, quelques anecdotes sur les p’tits « trucs énervants » en Equateur.


Deux journées sur l’Antisana

            Ces jeudi et vendredi, nous avons passé 2 jours bien chargés sur l’Antisana, à 6 personnes. On était divisé en 2 groupes, et j’étais avec Camilo l’autre stagiaire, pour réaliser de nombreuses mesures hydrogéologiques sur les 2 jours. Nous avons d’abord installé un capteur permettant de mesurer automatiquement la hauteur d’eau au niveau de la sortie du lac dans les prochaines semaines et mois, et on a ensuite fait des mesures qui nous permettront de transformer ces hauteurs d’eau en débit. Il s’agit de jaugeages au sel, ce que nous avons fait il y a 3 semaines quand Manon était là !
            Comme il nous fallait ces mesures de débit du cours avec différentes intensités, il fallait faire ces mesures à différents moments de la journée (car la fonte du glacier est plus importante l’après-midi, les débits des cours d’eau aussi du coup, c’est ce qu’on appelle la crue glaciaire. Pour avoir les débits minimums, il faut donc au contraire venir juste après la nuit, on s’est donc levé à 4h du matin, partis de nuit, pour commencer notre travail de mesure avant 7h !
Bien que fatiguant, ce travail a l’énorme avantage de profiter des paysages magnifiques au petit matin, et d’un levé de soleil magnifique sur le páramo et le volcan du Cotopaxi !!! Je vous avoue que dans des moments comme ça, je n’ai absolument pas l’impression d’aller au boulot !

Le Cotopaxi au lever du soleil ! Avec à gauche le plus petit Quilindaña !

Avec le Chimborazo au fond, plus haut sommet d'Equateur !

Quasi la même photo qu'un peu plus haut, avec une lumière un peu différente (désolé j'ai pas réussi à choisir la mieux des deux !)

Le sommet sud de l'Antisana


Et puis nous avons profité des autres moments où il fallait attendre que le débit augmente ou baisse entre les différentes mesures, pour faire un peu de reconnaissance géologique autour de notre terrain d’étude. J’ai ainsi pu y apprendre qu’eux aussi avaient quelques stages terrain dans leur formation de géologue, bien qu’il y en ait moins que pour nous. Et surtout confirmer qu’eux aussi se baladent avec un beau marteau Estwing (le fameux !), et qu’ils s’amusent aussi à faire des concours de lancer de marteau, l’état de son marteau pouvant en témoigner !

Lors de la reconnaissance, tout près de notre glacier 12 !

            Sinon, la sortie précédente m’avait appris sans le vouloir quelque chose qui m’a bien amusé !
            En rentrant de l’Antisana, de nuit, je croyais que les lumières avant de la voiture étaient enfin réparées, depuis notre aventure où on était restés coincés avec Juan en plein páramo il y a plus d’un mois ! En fait non, du coup les policiers nous ont arrêtés… Je les entendais dire que l’amende était de 100 $, puis après une analyse approfondie de la carte grise de la voiture (finalement pas si approfondie que ça, on s’est rendu compte après avec Juan que c’était celle d’une autre voiture de l’IRD !), le policier nous a juste laissé repartir en nous disant de faire attention à bien mettre les lumières avant !
            Juan m’a ensuite expliqué que la voiture de l’IRD appartenait en fait à l’ambassade de France, et était donc une voiture diplomatique, et les policiers ne pouvaient rien nous dire ! Vous savez, ces fameuses voitures diplomatiques qu’on trouve scandaleuses, car elles sont protégées des flics et bénéficient encore d’autres avantages, et bien en fait j’en conduisais une sans le savoir, je suis grave un diplomate en fait !!!


Le reste de la semaine aussi était bien sportif !

En plus de ces 2 jours sur l’Antisana, j’ai pu jouer au foot avec Haron ce mercredi et ce samedi, où on a pu faire un match, tout comme le weekend dernier ! Vraiment super, car en plus c’est sur un terrain synthétique pas loin de la maison qui a donc l’avantage de n’avoir aucun faux rebond… Et ne vous inquiétez pas, bien que je ne joue pas avec les meilleurs équatoriens, j’ai l’occasion de leur montrer que la France est quand même largement meilleure que l’Equateur en football, ahah !
            Et dimanche, on est parti en bus jusqu’à Otavalo au nord, pour faire une très belle balade en vélo jusqu’à la laguna de Cuicocha, vraiment magnifique, qui est située à l’intérieur d’un cratère volcanique, et juste en dessous du volcan de Cotacachi. Pas grand-chose à raconter, ce sont surtout les paysages qu’il faut voir !

Le volcan Cotacachi

Un petit pano de la lagune ! A gauche, 3 petits monts (d'autres éruption volcaniques moins fortes) ressortent au milieu de la lagune !



Les p’tits « trucs énervants » en Equateur

Dans tous les pays, il y a forcément des petits trucs qui énervent, alors je me suis dit pourquoi ne pas raconter ceux de l’Equateur ! Bon, heureusement, il n’y en a pas tant que ça, et on s’y habitue pour la plupart !!!

            Je dirais que ce qui me gêne le plus, c’est le bruit ! Alors il y a une partie je le concède qui est surement dû au fait que je viens de la campagne profonde (Jumel, 450 habitants !!!), et que passer à une ville de 2 millions d’habitants n’est pas le plus facile… Mais il y a aussi une part due à l’Equateur je pense ! Quelques exemples :
  • Dans la rue, les gens n’hésitent pas à klaxonner à chaque petite occasion, mais le pire est certainement les alarmes des voitures avec une « musique » répétitive et très rapidement agaçante, sans que ça n’ait l’air de les agacer, eux !
  • Egalement, dans la rue, il est très courant que les gens crient ce qu’ils vendent en le répétant à une vitesse incroyable, que ce soit pour les vendeurs de glaces (et leur fameux : « Helados, un dollar, helados, heladitos, helados, un dollar… ! »), ou encore la destination des bus répétée 10 fois d’affilée dès qu’on entre dans un terminal !
  • Chez moi, ce sont aussi les bruits des avions, qui atterrissent à un peu plus d’un kilomètre de chez moi, donc ça fait souvent pas mal de bruit, surtout vue l’isolation de ma chambre ! L’aéroport sera déplacé dans un mois, mais je ne serai déjà plus à Quito !

En deuxième position, je mettrais les conditions de circulation routière.
  • Notamment, moi qui me balade toujours en vélo, on se rend vite compte que nous n’avons aucune valeur pour les conducteurs, qui sont capables de s’énerver juste parce qu’on est là, en particulier si on passe à un moment où ils auraient pu passer à leur stop !
  • D’une manière générale, il n’y a aucune politesse, ils sont par exemple quasi incapables de laisser passer un piéton qui s’engage sur un passage piéton, ou laisser passer une voiture qui veut changer de file.
  • Bien que la conduite ne paraisse pas particulièrement dangereuse, ils ont des références bien différentes des nôtres. Par exemple pour doubler, on se demande parfois comment ça passe !

            Et enfin, je dirais que bien qu’il y ait des pays bien pires que ça, l’Equateur et les équatoriens mettent malgré tout notre patience à l’épreuve, que ce soit pour des retards, ou surtout des changements de dernière minute, que ce soit pour nos 4 ou 5 tentatives de foot entre collègues, ou les sorties reportées de l’Antisana. Ces sorties reportées reflètent aussi la lenteur de l’administration équatorienne, qui est parfois particulièrement énervante dans le cas de l’Antisana, puisqu’ils nous privent de notre objet d’étude, ou nous retardent dans notre travail, vraiment pas pratique !

            Ah et puis, pourquoi pas rajouter la météo imprévisible, et parfois bien pluvieuse ! Pour le côté imprévisible, l’organisme qui s’occupe des prévisions, c’est l’INAMHI (où je travaille), réputé pour toujours se tromper ! La preuve, quand Luis regarde les prévisions météo, il va dans la rubrique internationale de Météo France, c’est pour dire ! Pour leur défense, le météo est difficilement prévisible, et peut être tout à fait différente au nord et au sud de Quito !

Forte pluie, en sortant du bureau ! Ca donne pas envie de prendre le vélo en général !

Mais ne vous inquiétez pas, au cas où vous commenceriez à en douter, la beauté du pays et la gentillesse de ses habitants compense largement tout ça !!!


Je vous dis à la semaine prochaine pour le prochain article, à bientôt !
Aurélien



La Photo Usain Bolt

Devant le sommet sud de l'Antisana, et... entre les crevasses !

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