jeudi 10 janvier 2013

Nos vacances avec Manon !!!


Salut à tous !

Voici enfin le récit de nos vacances avec Manon !!!
On a écrit ce post à 2, du coup je vous ai mis en bleu quand c'est elle qui a écrit, même si vous auriez parfois reconnu de vous-même !


Sortie à l’Antisana le Vendredi


                Le vendredi, 3ème et dernier jour de travail pour moi, nous avons eu la chance de pouvoir aller ensemble sur l’Antisana, pour une visite vraiment parfaite. En effet Manon a pu venir la seule fois où on allait sur l’Antisana aussi nombreux, et avec tous les amis du travail avec qui je m’entends le mieux : Luis et Juan étaient là, le frère de Juan aussi, Camilo un nouveau stagiaire avec qui je travaille sur l’hydrologie, et également Santiago, un collègue avec qui je m’entends très bien, et qui de plus connait bien le Canada, et même Gatineau, la ville où habite Manon !
                Et également, j’ai finalement réussi après de multiples modifications à avoir une sortie où Manon puisse participer. Et c’était parfait car 3 personnes découvraient en même temps l’Antisana (sous le beau temps !), et je devais notamment expliquer à Camilo l’hydrologie de l’Antisana, donc Santiago et Manon ont donc pu suivre les explications ! Et Manon a géré car elle a été sans souci jusque sur le glacier à 4750m d’altitude !
                Et ensuite, on avait des mesures de débit à réaliser, où Manon a pu m’aider dans le travail assez épuisant que j’avais à faire, avant qu’elle se repose de la marche en altitude, en s’endormant même, pendant que je m’épuisais à côté d’elle, ahah !

L'Antisana sous le beau temps !!!

Un petit pique-nique tranquille avant de commencer la mesure, avec Santiago, Camilo et Manon !

 
Ce vendredi, j’ai eu la grande chance de pouvoir accompagner Aurélien en mission pour son travail. Direction : le glacier 12 de l’Antisana dont il me parle depuis longtemps ! J’ai donc ressorti mes affaires canadiennes pour être prête à affronter l’altitude. Ah ! C’est vrai qu’elles m’avaient manqué !
Après un réveil matinal (surtout en temps de vacances !) et plusieurs heures de route durant lesquelles on peut observer de beaux paysages, nous sommes enfin arrivés à  4500 mètres d’altitude. C’était la première fois de ma vie que j’allais aussi haut en montagne et il est vrai que l’on s’essouffle très vite ! Cinq pas et piouuu, j’avais l’impression d’avoir fait un tour de piste en sprint !
J’ai tenté de comprendre les nombreuses explications qu’il donnait aussi à Santiago et Camillo en espagnol. En tout cas, pour ceux qui en douteraient encore, j’ai eu la preuve qu’Aurélien n’a aucun souci pour comprendre et se faire comprendre en espagnol ! 
Puis nous sommes arrivés sur le glacier !!! C’est la première fois que je marchais sur un glacier ! J’étais très heureuse de pouvoir le faire en compagnie d’Aurélien. Et mon Dieu que c’est beau !
L’après-midi, nous avons fait des mesures.  Je reconnais que je me suis endormie tranquillement au soleil, après avoir un peu aidé, mais je promets que j’encourageais très fort Aurélien dans mes rêves !! J


Première partie à Baños

Un départ précipité


                Le lendemain samedi, en regardant tranquillement le programme de nos prochains jours dans l’optique de partir le lendemain, nous avons finalement décidé de partir précipitamment l’après-midi pour profiter d’un jour de plus, notre première étape à Baños étant située en tout à plus de 4h de bus de Quito.


Une première balade à pied le dimanche


                Baños est une ville touristique d’Equateur (bien qu’on n’en ait pas vu tant que ça), située à 150 kms au sud de Quito, près de la ville de Riobamba où j’habiterai dans moins d’un mois. Elle est située à 1800m d’altitude, dans la zone de transition entre la cordillère des Andes et la forêt amazonienne.
                L’intérêt de Baños, en plus d’être une station thermale (comme son nom l’indique), est de proposer des activités sportives en tout genre (randonnées ou sports de rivière) dans de beaux paysages. La ville est également située juste au nord du volcan Tungurahua, actuellement en éruption, qui a notamment envoyé des cendres sur la ville 10 jours avant notre arrivée. Notre première balade à pied, avec pas moins de 3 miradors, avait notamment pour objectif d’apercevoir le sommet, mais à mon plus grand regret les nuages ne nous ont pas permis de voir le volcan une seule fois sur les 3 jours !
La ville de Baños, entourée de montagnes !


La balade à cheval du Lundi !


Alors ça y est, Manon a réussi à me faire monter sur un cheval !!! Eh oui, finalement je n’ai pas été trop difficile, je me suis dit que quitte à monter sur un cheval une fois dans ma vie, autant le faire en Equateur quand ce n’est pas trop cher !
J’avais donc mon cheval Jean-Michel, très sympa, que j’ai piloté comme un chef il faut le dire, tandis que je m’amusais à voir Manon parfois toute stressée, et à rouspéter contre les techniques équatoriennes pas du tout sécu apparemment ! Alors que moi, en bon naïf, je trouvais forcément ça normal, et du coup ça ne m’a absolument pas gêné !

             Ahah voir Aurélien sur un cheval, c’est bien marrant ! Malheureusement je n’ai pas pu prendre de photo de lui… Il faudra que l’on prévoie une autre balade à cheval pour que je puisse saisir cet instant! Pour ma part, mon cheval s’appelait Champion, enfin je lui ai plutôt attribué ce nom sans trop lui demander son avis.
             La balade nous a permis de découvrir un autre flanc de la montagne que l’on n’avait pas pu voir la veille. Nous avons aussi pu observer le soufre, de couleur dorée, qui s’est déposée dans le fond de la rivière et qui sort parfois sous forme de gaz ! Plutôt joli !
             Effectivement, j’étais un peu stressée… L’idée de partir en balade sans bombe et en mode troupeau ne m’a pas trop plu. Voilà une deuxième raison qui va nous pousser à refaire une balade à cheval, plus sécuritaire cette fois ! Hihi !

Manon sur le cheval ! Cette photo prouve bien que j'étais sur le cheval, pour que la photo soit prise d'aussi haut
(je sais que je suis grand mais bon, pas à ce point !)


Les bains de Baños


Pour bien finir l’année 2012, nous nous sommes dit quoi de mieux que d’aller se détendre dans des bains de soufre ! Aurélien en avait déjà fait l’expérience à Papallacta et en était ressorti ravi. Là où nous nous sommes rendus il y avait trois piscines extérieures : une d’eau froide, deux d’eaux chaudes de petite et grande taille.
Hop ! Hop ! Hop ! Et nous voilà en maillot de bain à l’extérieur… un 31 décembre ! Rien de plus normal ! Malheureusement, nous n’avons pas été les seuls à avoir eu l’idée de se détendre avant de démarrer l’année 2013. De plus, une seule piscine d’eau chaude, la plus petite, était disponible. En quelques minutes, le bain s’est rempli et nous étions serrés comme des sardines. La baignade fut donc de courte durée.
Point positif tout de même : Nous avions une belle vue sur la cascade !


Les traditions du nouvel an en Equateur !!!


Fêter le nouvel an en Equateur, c’est quelque chose de particulier. Les traditions ne ressemblent pas tout à fait à celle connues en Europe.
Durant la journée du 31 décembre, les  magasins, restaurants et hôtels sortent leur stéréo et mettent des musiques très fortes ! Dans une même rue et à quelques mètres seulement l’un de l’autre, on pouvait entendre de style de musique totalement différent.
Vers la fin de la journée, les équatoriens commencent à sortir déguiser. La vraie tradition veut que les garçons se déguisent en fille. Mais nous avons vu des déguisements de tout genre : des chats, des zombies, des sorcières, des travestis…etc. Ils quémandent quelques fois de l’argent pour ensuite acheter des pétards ou des bonbons.
Une autre grande tradition équatorienne est de préparer une poupée par famille mais aussi avec ses collègues de travail. Cette poupée est habillée. Puis dans la soirée du 31 décembre, elle est entièrement brûlée. Elle a pour but de représenter tous les échecs, les bêtises, les mensonges que chacun a pu avoir ou a pu faire durant l’année écoulée. En la brûlant, les points négatifs sont effacés et les équatoriens démarrent l’année suivante positivement. Depuis quelques années, les équatoriens peuvent aussi acheter des masques représentants un homme politique ou une personne célèbre qui les a énervé pendant l’année.
Quelque chose qui nous a cependant surpris est qu’ils font bien le décompte des dix dernières secondes avant minuit mais ils ne se serrent pas dans les bras ou ne crient pas « Bonne Année » ! Mais ils n’hésitent pas à lancer des pétards de tout côté ou des feux d’artifice !

Un exemple de poupées, avant d'être brulées, et à droite une poupée géante en train d'être brûlée dans la rue
 

La balade à vélo le mercredi, et journée à sensation !


Nous avons décidé de bien commencer l’année avec une balade à vélo de vingt kilomètres pour rejoindre Rio Verde depuis Baños. Superbe ballade avec de beaux paysages, de belles cascades et falaises ! Sur la route, nous avons eu plusieurs fois la possibilité de faire de la tyrolienne ou de prendre des nacelles. Ces dernières sont des petites cabines dont l’invention date des Incas, et elles avaient pour fonction de faire passer plus facilement de la nourriture, des animaux, du matériel de l’autre côté de la montagne.
Faire un tour de nacelle était conseillée par le Guide du Routard. Et en vrais routards que nous sommes ou bons touristes (c’est à vous de choisir !), nous avons voulu tenter. Quelle idée quand on sait que j’ai très facilement le vertige ! Nous voilà partis tous les deux dans notre nacelle avec la terre ferme à plusieurs mètres sous nos pieds. J’ai bien tenté de profiter du paysage mais j’ai surtout crié pendant tout le long en m’accrochant autant que je pouvais à Aurélien. Tandis que lui se marrait de me voir dans cet état ! J’étais très contente de retrouver la terre ferme et mon vélo !!!
Pas grand-chose à rajouter, je me suis en effet bien marré, et plus tard dans la journée on a fait une balade avec un passage sur un pont suspendu brinquebalant, c’était vraiment la journée à sensation pour Manon !

La vallée que nous avons passé à l'aide de la petite nacelle jaune que l'on voit à gauche !

Un paysage vu depuis notre route prise en vélo

 

Seconde partie dans la forêt amazonienne

Transition difficile jusqu’à Tena


L’un des objectifs de cette balade à vélo était également de faire le début du trajet qui nous conduisait jusqu’à la ville de Tena, plus à l’est dans la forêt amazonienne, en attrapant ensuite un bus sur la route. Mais notre plan a échoué, puisque tous les bus étaient pleins en ce jour de l’an, et il a fallu qu’on remonte à Baños en bus, pour en reprendre un plus tard depuis Baños jusqu’à Tena. Cela nous a pris l’après-midi, et même la soirée puisqu’on est arrivé à 22h à Tena, ville beaucoup moins sympathique que Baños, surtout la nuit ! Absolument personne dans les rues, une atmosphère lourde associée à de fortes températures, le tout dans des rues vraiment glauques…
En effet, la ville de Tena n’a pas vraiment d’intérêt touristique, mais est surtout une porte d’entrée pour les excursions dans la forêt amazonienne ! A ce propos, on aimerait vite se laisser tenter par les excursions de plusieurs jours dans la forêt, mais malheureusement il faut avoir le budget pour se le permettre !

Paysage du rio Napo, affluent de l'Amazone, lors d'une balade le premier jour !

Balade touristique en « forêt » amazonienne


            Pour réaliser notre petite excursion de quelques heures, nous nous sommes rendus dans une ville proche de Tena, appelée Puerto Misahualli. Cette ville est connue pour les nombreuses possibilités d’excursions mais aussi pour ses petits singes qui se trouvent sur la place centrale ! Trop mignons, il n’y a qu’à les regarder, c’est un véritable spectacle !

Les singes en train de jouer ou de se gratter le ventre sur la place du village
            Juan Pedro del Arnacoeuro (on ne se souvient plus de son prénom) nous a proposé une balade de deux heures. Nous avons débuté par un trajet en pirogue rien qu’à deux. Nous nous sommes crus sur une gondole à Venise, mais en Equateur !
Il faut dire qu’on avait vraiment l’air con juste à deux sur notre pirogue d’une capacité de 15 personnes, assis sur un petit banc, et avec notre guide derrière comme pilote (la pirogue était à moteur).
La vue depuis notre petit siège dans la pirogue !
Nous sommes ensuite arrivés jusqu’à une sorte de musée en plein air vraiment très intéressant, entre la présentation de plantes médicinales en tout genre, de techniques de chasse et de pêche à la fois simples et très bien pensées, de coquillages servant de « téléphone » à travers la forêt pour communiquer, de traditions de communautés. On a également pu voir quelques animaux et oiseaux, dans des enclos ou en liberté, mais rien de bien méchant…
            Il nous a ensuite emmené dans une communauté où il nous avait promis une multitude de choses, finalement on a juste été invité à acheter quelques objets artisanaux (j’ai juste ramené un bol fabriqué dans un fruit dont on ne connait plus le nom !), ou encore à payer pour prendre une photo avec un boa autour du cou, mais on a refusé, on n’a donc pas toute la panoplie des souvenirs du touriste !

Le village de Puerto Misahuallí, vu depuis la "communauté"

Bon vous avez reconnu tout seul, un perroquet, qui n'a ni voulu parler ni danser malheureusement !

 


En conclusion…

Voyager en Equateur


Un des avantages de voyager en Equateur est que cela ne revient pas trop cher, comparé au même type de voyage en France… Ainsi, nous avons pu nous payer des vraies vacances de bourgeois, en dormant à l’hôtel et en mangeant au restaurant la plupart du temps !
            Bon, pour se chercher un peu des excuses, il n’y a pas tellement d’alternatives à l’hôtel quand on est en déplacement, et on s’en est tiré pour 10$ (8€) par personne et par jour, alors qu’on a payé plus cher les 3 premières nuits à Baños car c’était férié (nouvel an !) !
Pour le restaurant, on s’est également rendu compte que ça revenait parfois moins cher que se faire un pique-nique, puisqu’il est possible de manger pour moins de 5$ (moins de 4€) sans problème ici, et même parfois jusqu’à seulement 2$ par personne !
Et enfin, le bus est hyper économique, puisqu’il revient à 1$ par heure de trajet, donc on en a eu pour 17$ par personne pour quasiment autant d’heures de trajet, et pour environ 600 kms. Oui par contre ce n’est pas très rapide, il faut compter seulement 50 kms par heure en moyenne…
Et enfin, les activités coûtent également moins cher qu’en France, même si ils savent malgré tout bien profiter des touristes pour certaines choses. Il faut compter notamment par personne 15$ (12€) pour 2h de cheval, 5$ (4€) pour la location de VTT à la journée, par contre des fois c’est plus cher comme la visite de 1h30 en canoë à 35$ (28€) pour 2, ou certaines entrées payantes juste pour voir une cascade ! Mais ça reste malgré tout dans des prix raisonnables par rapport à chez nous !


Ce qu’on retiendra du séjour !


Ce voyage m’a fait un bien fou ! Retrouver Aurélien et profiter d’un véritable soleil pendant quinze jours, je ne pouvais pas demander mieux ! Me voilà rechargée en vitamine D pour réattaquer comme il se doit cette année 2013 (oui je sais, ça c’est une remarque que seuls les Canadiens ou habitants de pays nordiques font en général !).
J’ai tenté vainement tout au long du voyage de retrouver des éléments que j’aurai pu voir lors de ma première venue en Equateur avec ma famille il y a 13 ans… mais ça a été plutôt difficile ! Je me rappelais seulement des cireurs de chaussures qui se promènent dans les rues toute la journée à la recherche d’un client. J’ai pu remarquer que de nombreuses personnes faisaient encore ce métier.
A Quito, j’ai été étonnée par les grands buildings, construits au centre-ville, mais en même temps de la présence de plusieurs parcs !! Le centre historique de la capitale est bien différent et comporte des rues plus exiguës ainsi que de nombreuses cathédrales, églises, presbytères.
Dès que l’on quitte Quito, la pauvreté se fait un peu plus ressentir. Là où j’ai été la plus choquée c’est lors de notre passage à la ville de Rio Verde. L’état a financé la ville afin qu’elle développe des activités nautiques sur un lac artificiel, des piscines, des hôtels chics. Mais une partie de la ville ne semble pas avoir touché un sous de cette aide et reste très pauvre et délabrée.
La nourriture équatorienne ne propose pas de grandes variétés mais c’est tout de même bon voir très bon ! J’ai a-do-ré les llapingachos, de simples galettes de pommes de terre frites ! Leurs repas se composent le plus souvent de riz ou patates, avec de la viande et quelques feuilles de salade. 
L’Equateur est un pays que je suggère à toutes les personnes qui souhaiteraient faire un voyage en Amérique du Sud, mais ne se décident pas pour la destination ! Pays où il fait chaud, avec de beaux paysages, la possibilité de se rendre en forêt, dans la montagne et même à la mer. La vie n’y est pas très chère et donc de nombreuses activités sont accessibles. Enfin, un point important est que les équatoriens sont très accueillants et ne vont pas vous déranger lors d’une balade en ville ou autre pour vous demander de l’argent !

            Comment dire, la retrouvaille de Manon, le voyage, les bons moments partagés ensemble étaient… géniaux !!! J’avais déjà eu l’occasion de faire de nombreuses choses en Equateur qui m’ont rendu super heureux jusqu’ici, mais il faut avouer qu’avec Manon c’est encore plus ouf ! Comme dirait Manon (sa phrase préférée en espagnol !) : « ¡Me gusta mucho! » (« Ça me plait beaucoup »).
J’ai également eu beaucoup de plaisir à lui présenter ma vie ici, mes amis, mon travail et l’Antisana, l’Equateur, d’autant plus que Manon était toujours très curieuse pour en savoir ou en voir plus, et volontaire aussi pour tenter de se remettre un peu à l’espagnol ! Depuis, la vie ici me parait un peu moins active que quand elle était là, mais je vais vite m’y réhabituer !


La photo Usain Bolt !!!


Voilà la photo Usain Bolt de notre séjour, sur le glacier de l'Antisana !


Et pour finir, une petite photo d'art !!! Eh, n'empeche on est super beaux... de dos !


1 commentaire:

  1. super trip! je suis bien contente que vous ayez pu profiter du pays mais surtout de l'un et de l'autre!!!;) vos photos sont toujours aussi chouette!
    bisous
    marraine élise géol

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