Salut à tous,
J’espère que vous
allez bien !
Tout d’abord, désolé pour ce manque de régularité désormais depuis que je suis à Riobamba, je
suis assez chargé dernièrement, et j’ai eu une semaine mobilisée par l’aventure
administrative à laquelle je suis confronté pour réaliser mon nouveau
visa ! Je vous raconterai ca dans un prochain post, car j’en ai malheureusement
pas encore fini !
Au programme de ce
post, une formation qu’on a eu avec le boulot, une jolie balade le samedi
suivant la formation, puis quelques nouvelles de mon voyage ou encore du
Tungurahua…!
Formation JEU DE
ROLES !!!
Il y a deux semaines, les jeudi et vendredi nous avons eu
une formation par un couple d’un français et une colombienne, sur le thème de
« Modélisation participative et jeu
de rôles sur la gestion de l’eau » !
Eh bien c’était vraiment super intéressant, et parfois aussi
très amusant comme formation !
Ainsi, nous avons notamment appris des méthodes de compréhension,
de simplification, et de modélisation du fonctionnement d’un territoire dans le
domaine de la gestion de l’eau.
Pour vous donner un exemple, on a notamment étudié la
méthode ARDI, qui consiste sur une
certaine problématique donnée (dans notre cas la pollution d’une rivière), à
identifier à la fois les Acteurs
(mairie, entreprises, usagers…), les Ressources
(eau, mais aussi le sol, la faune/flore…), les Dynamiques (appelées aussi processus : l’usage industriel,
domestique, agricole de l’eau), et les Interactions
entre tout ca (pollution ou prélèvements de l’eau par certains acteurs, gestion
de l’eau par d’autres acteurs,…).
Donc tout ca demande pas mal de réflexion, et c’est
parfois bien plus compliqué que ce qu’on peut penser. Mais ca permet vraiment
de voir un système connu d’une manière différente, donc c’est très
intéressant !
Notre exemple de modéle ARDI, avec notamment les interactions entre les acteurs en jaune et les ressources en vert ! |
Et alors, le jeu de
rôles ?
Et nous avons également participé à un jeu de rôles, qui a été créé puis appliqué
avec les réels acteurs de la gestion de l’eau d’un secteur du sud de la France,
afin de faire comprendre à ces acteurs les rôles de chacun dans la gestion de
l’eau.
Nous avons donc joué à ce jeu de plateau qui ressemble à
un vrai jeu de rôle : avec les différents acteurs qui correspondent dans ce cas à différents villages, des
agriculteurs, un gestionnaire de barrage, un camping ; avec des ressources en eau représentées par des
petites billes… Et puis avec un rôle
à tenir pour chaque acteur, développer l’activité économique pour les villes en
achetant de nouvelles infrastructures, le barrage gérer les stocks d’eau…
Et au bout de 5 tours de jeu et donc 5 ans écoulés dont 2
dernières années sèches, une crise est
apparue. Les ressources en eau n’étaient pas suffisantes pour subvenir aux
besoins de tous les acteurs ni des écosystèmes. A partir de ce moment-là, le
jeu s’arrête, et une phase de
concertation commence, pour savoir comment nous aurions pu éviter la crise…
Au moment de la crise, tous les acteurs defendent leur point de vue ! |
Mathieu montre les résultats année après année, avec des ressources qui diminuent de plus en plus... |
Ainsi, ce jeu appliqué à de vrais systèmes et joué avec les vrais acteurs, permet d’anticiper d’éventuelles crises en réunissant les acteurs pour qu’ils discutent ensemble des solutions à apporter. Bien que ca ne parait pas forcément évident au départ, ce type de concertation permet de placer tous les acteurs au même niveau d’importance, et que la loi ne soit pas dicté seulement par le ou les plus forts, ce qui privilégie ainsi une démarche de gestion sociale de l’eau.
A notre tour nous avons tenté de créer un jeu de rôle par petits groupes, on n’a bien sûr pas eu le
temps de finir, mais c’était bien marrant de tenter d’inventer un jeu, et de découvrir
les créations des autres groupes !
Ce modèle, que les 2 formateurs ont déjà implanté dans
plusieurs cas d’études en France et en Afrique, devrait être créé aussi pour Riobamba, afin que l’ensemble des
acteurs se réunissent (ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui), et que
les petits irrigants puissent avoir plus facilement leur mot à dire dans un tel
processus !
Une partie de mes collègues, avec Hugo, Guillaume mon maitre de stage, Jose Luis, Marlene, et Aurélie qui était présente juste durant la formation |
Balade le Samedi
Durant
cette formation, nous avons pu nous retrouver le jeudi soir avec Guillaume (mon
maitre de stage), Aurélie (une malgache qui travaille pour AVSF en Haïti et qui
venait pour la formation), et Mathieu (le formateur) pour passer une soirée super sympa dans un petit
bar-restaurant.
Et le
samedi, nous sommes partis à 5 avec également Manuela, l’autre formatrice qui
est la femme de Mathieu, pour découvrir
sur le terrain à quoi correspond le projet d’AVSF. C’était en plus une zone
que je ne connaissais pas du tout, car je travaille surtout sur un secteur en
particulier dans mon étude hydrogéologique. Ainsi, on a fait une sorte de
balade en voiture (!) pour aller voir des systèmes d’irrigation, en
apprendre plus sur l’agriculture et la gestion de l’eau, c’était très
intéressant et le tout dans une très bonne ambiance !
Nouvelles du voyage
J’avais oublié de vous donner une nouvelle importante
concernant mon voyage dans le dernier post, finalement Juan ne pourra pas venir car il a un contrat de 1 an avec l’INAMHI,
et ne peut donc pas prendre de vacances cette première année ! Mais bon je
deviens super adaptable avec ces changements de dernière minute en Equateur,
donc ce sera très bien comme ça aussi !
Dans 3 semaines je serai donc déjà sur les routes
d’Equateur, et ca va arriver très vite car pendant cette semaine (un peu
pourrie) à Quito pour m’occuper de mon visa,
je n’ai pas pu avancer dans mon travail,
donc les prochaines semaines seront chargées en travail et j’aurai toujours à
m’occuper de mon visa !
Le Tungurahua en
éruption
Pendant
qu’en France les chutes de neige semblent se déchainer, nous avons eu à
Riobamba la semaine dernière des chutes
de cendres !
Eh oui,
le volcan Tungurahua était dans une
phase d’éruption plus marquée, et le vent est venu déposer de très fines couches
de cendres visibles notamment sur les voitures !
Au fond à droite le Tungurahua vu depuis Riobamba, avec le panache de cendres qui part de son sommet, puis qui est transporté par le vent |
Le weekend dernier je suis retourné à Achupallas pour un super weekend que je
vais essayer de vous raconter dans un second post dès ce weekend !
Donc à très bientôt pour ceux qui liront ce mail avant dimanche !
Aurélien
La photo Usain Bolt
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