Coucou à tous,
Voilà un petit article pour vous raconter mon aventure administrative pour renouveler mon visa (il me fallait un
second visa de 3 mois après celui de 6 mois que j’avais). Aventure qui est … FINIIIIIIIIIEEEE !!!!!
En effet grand soulagement, car il faut avouer que
c’est « un peu » compliqué
ici ! Déjà en France, j’ai horreur des démarches administratives et je
trouve toujours ça trop long, mais désormais je pourrai relativiser plus
facilement !
Alors, pour commencer depuis le début (puisque ça
a une petite importance pour la suite !), en France le consulat m’avait
dit que je devais aller dans le premier mois après mon arrivée, aller faire enregistrer mon visa à l’ambassade de France.
C’est ce que j’avais fait, la fois où ils ont failli m’annuler mon passeport. Mais
en plus de ça, ils n’avaient pas été capables de me dire que c’était au
ministère qu’il fallait enregistrer son passeport…
Première semaine de galère...
Du coup, il y a 3 semaines, début des démarches,
je vais le lundi après-midi au ministère pour vérifier si j’ai bien tous les bons papiers pour faire ma demande
de nouveau visa le lendemain matin à 7h. Pas de problème, donc je reviens le
lendemain matin, confiant sur le fait que je règlerai cette affaire dans la
matinée.
Mais non ! Il ne faudrait quand même pas que
ce soit aussi facile que ça ! Première découverte de ce qu’il m’attend :
pour demander un nouveau visa, il faut en fait que j’annule le visa précédent ; et pour annuler le précédent, il
faut d’abord que je l’enregistre (la
fameuse étape que j’aurais dû faire dès mon arrivée, expliquée ci-dessus) ;
je vais donc dans un autre bureau du ministère à un autre endroit de la ville,
où ils me demandent parmi les papiers mon certificat
de visa ! Ah bon ! C’est quoi ce papier ???
Apparemment je l’ai reçu en France quand ils m’ont
rendu mon visa, mais je n’ai aucun souvenir de ce papier. Donc retour au
premier bureau du ministère pour faire ce papier. Mission réussie dans l’après-midi !
Le lendemain, mercredi, je dois retourner à l’autre
bureau, avec mon certificat de visa, afin de l’enregistrer. Mission réussie en fin d’après-midi !
Du coup, le jeudi, 4ème jour sur place,
je peux faire ma demande d’annulation
de visa (on découvre aussi à ce moment là que ça coûte 50 $ !) ! Et comme
il n’est pas possible de demander un nouveau visa le même jour que l’annulation,
il faudra que je revienne plus tard ! Et comme une sortie de terrain est
prévue le vendredi, il faut donc que j’aille récupérer mon visa annulé le lundi
suivant.
Récupérer un visa ne
peut se faire que dans l’après-midi, tandis que la demande d’un autre visa ne
peut se faire que le matin. Donc je reste aussi le mardi matin pour faire la demande de mon second visa.
Un enchainement bien long pour chaque action !
Il faut aussi s’imaginer qu’en plus des très
nombreuses démarches à faire, elles sont à chaque fois très longue. C’est-à-dire que par exemple pour la demande de visa,
il faut venir genre vers 6h30 du matin au ministère, pour passer dans les
premiers (car oui, vu la difficulté des démarches, les files d’attente font
facilement une cinquantaine de personnes). Après ¾ d’heure à attendre dehors à
l’entrée du ministère, on attend assis dans la salle d’accueil durant
facilement plus d’une heure (ça c’est le temps d’attente pour les premiers !).
Ensuite, on passe
à l’accueil pour dire ce qu’on veut faire comme démarche et les papiers que
l’on a ramené. Au début, quand on n’est pas encore un habitué des démarches,
ils ont forcément à nous dire que la date n’est pas la bonne (« forcément,
cette démarche était prévue la semaine dernière » on a envie de leur dire !),
où qu’il faut réimprimer la demande de visa à l’attention de « Señor
Embajador Andrade Gonzalez » et non pas seulement « Señor »…
Après avoir les bons papiers lors du passage à l’accueil,
ils nous donnent notre tour, pour
aller attendre dans une autre salle d’attente au 2ème étage. Tout
dépend ensuite du numéro qu’on a, mais il n’est pas rare d’attendre à nouveau
une heure ici.
Ce qui donne par exemple, juste pour déposer la demande de visa, quasiment
3h sur place ! Et j’étais vraiment content d’y avoir passé aussi peu de
temps !
Et cette semaine...
Et cette semaine, j’ai eu encore 2
étapes tout à fait passionnantes ! Le mardi, je suis allé déposer 30$ au ministère, tandis que le jeudi je suis à nouveau
retourné sur Quito, pour cette fois récupérer
définitivement mon visa ! En repassant dans la salle d’attente, le
passeport à la main, j’avais juste envie de faire une réaction de joie digne d’une
victoire de Jo-Wilfried Tsonga en tennis ou d’une célébration de but à la
Balotelli… Mais bon par respect pour tous les autres qui attendaient, j’ai
réussi à rester tranquille quand même !
Chanceux malgré tout !?
Et malgré ces démarches, j’ai même parfois eu l’occasion
de me dire que j’avais de la chance,
voyant des personnes avec des piles de documents plus grandes que moi, et qui s’énervaient
de se voir à nouveau demander de nouveaux documents !
Et s’énerver
un peu permet parfois de réduire son temps d’attente, de nombreuses fois j’aurais
pu avoir à attendre encore plus longtemps, des fois où on me disait « il
faut revenir dans 2 jours », puis après s’être énervé un peu, ca devient possible
d’obtenir le document pour la fin d’après-midi… Mais le schéma global de l’ensemble
des démarches ne peut malheureusement pas être modifié !
Un petit bilan...
Au bilan de tout ca, j’y aurais passé 8 jours, sur mes 14 derniers jours de stage,
ce qui, en plus d’une perte de temps et d’énergie, a également résulté en une
petite perte de motivation au boulot, il faut l’avouer ! Pour mon cas, la principale difficulté était en
réalité que je devais toujours faire le trajet jusque Quito même pour de
petites démarches, il faut toujours être sur place, même quand c’est en réalité
inutile !
Et comme j’ai quasiment 4h de bus puis 45 minutes
de vélo pour rejoindre le ministère, par exemple récupérer mon passeport hier (qui m’a seulement demandé 20 minutes
cette fois-ci, cas exceptionnel !!!), m’a en fait pris toute la journée,
départ à 9h45 pour revenir à 21h !
Et le visa qui devait me coûter 60 $ initialement,
m’a finalement coûté 124 $, et si on ajoute les frais de bus et les 4 nuits d’auberge
et repas associés, on atteint quasi 200 $ !
Et alors, c'est comme ça partout???
Tout ça est finalement bien long pour pas grand-chose
d’intéressant… Mais il semblerait en tout cas que les difficultés administratives existent partout en Equateur :
- Luis, mon maitre de stage à l’INAMHI, avait par exemple pris 4 mois de retard dans une démarche qui allait juste l’amener à travailler 3 jours par semaine dans un bureau d’une université de Quito plutôt qu’à l’INAMHI…
- Lors de mes débuts à AVSF, Guillaume et Sylvain avaient un dossier de 200 pages à rendre pour une consultance sur un projet d’irrigation. Ils ont galéré car ils devaient également justifier leurs diplômes (donc passer par un notaire pour chaque papier…), les études qu’ils avaient déjà réalisés dans le secteur… tout ca pour un partenaire avec qui ils avaient déjà travaillé !
- En discutant avec Carlos (grand frère de Roberto dans la maison actuelle), qui est agronome, il me disait que c’était aussi un gros problème pour petits agriculteurs dans des villages assez isolés, qui avaient besoin de subvention pour développer leur activité, et qui généralement abandonnaient leur demande devant les procédures administratives trop dures et trop coûteuses à assurer pour eux… Ainsi, ces complications ont forcément des conséquences sur l’économie, et malheureusement dans ce cas, sur la vie des populations les plus pauvres du pays.
- Et enfin, une petite photo pour illustrer mon propos… Une file d’attente que je voyais le matin en allant au travail à l’INAMHI, ca correspond à l’unité administrative nord de Quito il me semble. J’ai osé prendre discrètement en photo cette file un matin, qui de ce temps me faisait plutôt bien marrer !
Et il faut s'imagnier que l'entrée on ne la voit pas, elle est derrière à droite, donc il faut encore rajouter 10m de file... |
Article vélo !
Mon voyage à vélo se prépare
bien, départ dans moins d’une semaine, jeudi 4 avril !
Avant de vous en dire un peu plus dans un prochain article, je vous laisse
lire cet article qui loue les bontés du vélo ! Et cela pour vos déplacements quotidiens, ca peut donc tous
vous intéresser !
Photo Usain Bolt
Une photo qui date un peu désormais, sur le site inca d'Ingapirca ! |
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