lundi 28 janvier 2013

Prochaines semaines, Yasuni, et Histoire/Climat


Salut à tous !
Cette semaine, un article pour donner quelques-unes de mes nouvelles, préciser le programme de mes prochaines semaines, vous parler du projet Yasuni-ITT, et donner quelques éléments sur le lien entre l’Histoire et le climat…
Et allez, pour changer, je commence par raconter ma vie (encore…) !

Quelques nouvelles
La fin du premier stage, le début du second…
Ma semaine a été marquée par une sortie sur l’Antisana avec Juan. Ça devait être la dernière, mais finalement ce Jeudi, pour mon tout dernier jour de stage, je ferai ma 12ème et dernière sortie sur l’Antisana ! D’ici là, je me dépêche de finir mes interprétations de données et autres petits rapports, pour avoir fini mon travail de bureau le mercredi soir !
Mon premier stage se termine donc ce jeudi, et le suivant commence lundi prochain ! J’ai un weekend de 3 jours avant d’enchainer sur le stage de 2 mois avec AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontière). Je vais commencer le lundi et peut-être le mardi sur Quito, avant de rejoindre Riobamba avec Guillaume (mon maître de stage français). Je devrais m’occuper de préciser l’hydrogéologie du secteur d’étude, donc de faire de la bibliographie, quelques sorties de terrain pour étudier la géologie, et analyser des données… Ca s’annonce très intéressant, surtout que je découvrirai aussi la partie sociale de la gestion de l’eau en Equateur dans ce projet, ce que je n’ai absolument pas abordé lors du premier stage !
Et j’ai également appris ce soir par un collègue de l’INAMHI que je pourrai être accueilli par sa famille à Riobamba qui aura une chambre pour moi, génial !!! Logement trouvé 10 jours avant d’arriver, je suis large !

Un weekend tranquille…
Sinon, le weekend dernier, je me suis à nouveau payé un bon mal de ventre jusqu’au samedi midi… Mais ça y est, j’ai découvert le remède miracle naturel qu’il me fallait, la tisane à l’origan, qui détruit les bactéries semblerait-il (et qui marche donc aussi pour les mal de gorge apparemment !), et qui m’a fait disparaitre mon mal de ventre et autre tourista en moins de 2h je dirais !
Et le dimanche, c’était l’anniversaire de Perro, je croyais que lui avait 28 ans, plus jeune que Luis et Juan qui ont 36 et 40 ans… Mais pas vraiment en fait, car il fêtait ses 35 ans ! Décidément, mes amis en Equateur ont tous quasiment 2 fois mon âge !
Repas d'anniv avec Juan et Perro !

Le voyage se précise
Samedi matin, nous avons été avec Juan et Perro au magasin de vélo, puis dans un magasin de camping, pour me trouver du matériel pour mon futur voyage ! Résultat, Juan (toujours lui !) me prête des sacoches, j’ai récupéré un porte-bagages pour 4€, et j’ai également eu un duvet bien chaud et un petit matelas gonflable pour moins de 50€, encore moins cher que décathlon !!!
Tout ça pour dire que le voyage se précise doucement, je partirai bien comme prévu en vélo à partir de début avril, pour une durée un peu raccourcie à 2 mois, et avec les 3-4 premières semaines avec Juan ! Un autre ami viendra peut-être également les 2 premières semaines, mais cela reste à préciser. Ces premières semaines avec Juan nous emmèneront jusqu’au Pérou, et ensuite il me restera un mois pour découvrir Pérou et Bolivie !!!


Le projet Yasuni-ITT !
L’Equateur a mis en place une initiative très intéressante dans le parc naturel de Yasuni, dans la forêt amazonienne. Le parc naturel abrite des communautés indigènes et une réserve de biodiversité énorme, 1 ha de cette forêt concentrant 644 espèces d’arbres, soit plus qu’aux Etats-Unis et au Canada réunis !
Sauf que… le parc recèle aussi de grandes réserves… de pétrole ! En l’occurrence, 850 millions de barils de pétrole, soit 20 % des réserves exploitables de l’Equateur, et l’équivalent de quasiment 10 jours de consommation mondiale ; ou encore 5000 jours (soit quasiment 14 ans) de consommation équatorienne.
La belle initiative en question proposée par le président Correa en 2009, consiste à laisser tout le pétrole de cette partie du parc sous terre. Sauf que l’exploitation de cette ressource aurait rapporté 7,2 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) sur 13 ans à l’Equateur. Du coup, le président a demandé à la communauté internationale, aux investisseurs, entreprises et même citoyens de rembourser 50 % de ce manque à gagner, pour que le projet se concrétise.
Les dons s’élevaient à 117 millions de dollars en novembre, sur les 3,6 milliards demandés (soit seulement 3,25 %). Mais la barre des 100 millions atteinte fin 2011 a déclenché la phase opérationnelle du projet, dont les financements sont ouverts aux entreprises et citoyens, ce qui n’était pas le cas avant. Ainsi, l’écho médiatique du projet a déjà intéressé de nombreuses entreprises qui ont déjà fait des dons, comme Coca Cola, Unilever, et également de nombreux pays comme l’Espagne, l’Allemagne, la Russie, le Japon … Qui pourraient être rejoints par… la France ?
Pour l’instant, la France ne participe que par des collectivités locales qui ont participé à hauteur de quelques milliers d’euros (par exemple 5000€ pour le Limousin jusqu’à 195 000 € pour les Rhônes-Alpes). Mais sur le plan gouvernemental, je projet qui n’a pas été financé sous notre cher N. Sarkozy, est désormais à l’étude du côté du ministre délégué au développement, le vert Pascal Canfin, et la participation française est en bonne voie.
Concernant la réussite du projet, même si il y a eu des accusations que Correa ait fait demi-tour sur ce projet sous la pression du lobby pétrolier, l’exploitation semblerait difficile à mettre en place… En effet, la constitution équatorienne de 2008 ne permet pas l’exploitation pétrolière dans des zones écologiquement sensibles, sauf en cas d’intérêt national avéré. Mais dans ce cas-là, il faudrait organiser un référendum, et un sondage récent a montré que 83% des équatoriens préfèrent laisser le pétrole sous terre…
Si le projet vous tente tellement que vous voulez y faire un don, voici le site : http://yasuni-itt.gob.ec/inicio.aspx
Et si vous voulez signer une pétition appelant le président à ne pas renoncer au projet, c’est ici ! http://www.avaaz.org/fr/petrole_en_amazonie/?bxGXJbb&v=21303


Le lien entre Histoire et Climat
Désormais, voyons quelques exemples de liens entre climat et certains changements ou périodes importantes de l’histoire :

Tout d’abord, le peuplement de l’Amérique a été fait par des migrations venantes d’Asie par le détroit de Béring. Les vagues de migration se seraient faîtes environ il y a 35 000 ans et 14 000 ans, durant la dernière glaciation du Würm, la banquise descendant jusqu’au détroit de Béring ayant permis aux hommes de passer à pied de l’Asie à l’Amérique.
Au cours de cette dernière glaciation dont le maximum se situe il y a 22 000 ans, la température est de 4 à 5 °C inférieure à celle d’aujourd’hui. Les glaciers des Alpes descendent jusque Lyon, celui de l’Antisana sur tout le páramo (800 m d’altitude plus bas qu’aujourd’hui), et des régions comme le Canada sont recouvertes de glaciers, tandis qu’en Europe ils descendent jusqu’au nord de l’Allemagne, sur des épaisseurs importantes jusqu’à plus de 2 kms en Suède (voir figure). A ce moment, notre pays n’est pas très accueillant mais les peuples s’y installent quand même, notamment dans des grottes où ils se livrent à l’art rupestre (Lascaux, il y a 17 000 ans). Le niveau de la mer est 120 m plus bas qu’aujourd’hui, et la grotte de Casquer en mer Méditerranée actuellement 37 m sous l’eau, est donc accessible à pied.
Extension des glaciers en Europe au maximum de la glaciation du Würm,
il y a 22 000 ans (avec épaisseur des glaciers)

Cette période glaciaire s’achève il y a 11 000 ans, la stabilité climatique qui s’en suit permettant l’invention de l’agriculture au Moyen-Orient il y a 10 000 ans (8 000 ans av. J.C.). Cela est également favorisé par une période d’humidité plus importante au Sahara entre 9 000 et 6 000 ans, Sahara qui est alors recouvert de prairies. Mais son assèchement ensuite oblige les populations à se regrouper autour des fleuves, dont le Nil, où naîtra le premier état, l’Egypte, il y a 5 000 ans.
Ensuite, la figure ci-dessous parlera très bien des relations entre climat et histoire, où l’on observe que les périodes plus chaudes correspondent à des périodes de prospérité, et inversement.

Courbe des températures sur les 11 000 dernières années, et évènements liés

 (1)    Fin de la glaciation du Würm ;   (2) Début de l’agriculture ;   (3) et (4) Age du bronze puis du fer ;   (5) Temps des Romains ;   (6) Grandes invasions ;   (7) Moyen-Age.
Ce lien est notamment lié au fait que les périodes plus chaudes sont plus propices à l’agriculture, tandis que les mauvaises récoltes des périodes plus froides peuvent entrainer des famines et ainsi des périodes d’instabilité et de révoltes…
Enfin, le (8) correspond au Petit Age Glaciaire, dont l’hiver très rigoureux de 1788/1789 pourrait avoir joué un rôle important dans la Révolution Française selon certains historiens !
Et le (9) correspond au climat actuel, on est donc dans une période chaude qui malheureusement ne profitera même pas à notre agriculture vu l’intensité et la rapidité du phénomène. En effet, un petit réchauffement aurait aidé le nord du pays à avoir de meilleurs rendements, mais une trop forte hausse associée à la multiplication des évènements climatiques extrêmes va rapidement baisser les rendements…
Mais tout ça dépend encore du scénario climatique que l’on va emprunter, qui dépendra de nos émissions, donc de l’intensité de notre action pour les réduire !

Si vous en êtes arrivés jusqu’ici en ayant tout lu, bravo ! Et désolé pour cet article bien long une fois de plus !
Bonne semaine à tous, et à la semaine prochaine pour mon dernier article depuis Quito !
Aurélien


La photo Usain Bolt
La semaine dernière devant... bon, vous avez devinés !

lundi 21 janvier 2013

Antisana, Laguna de Cuicocha, et petits trucs énervants !


Salut à tous,

Cette semaine, un article pour vous raconter ma semaine, entre 2 jours passés sur l’Antisana et un weekend bien chargé, avec notamment une belle balade en vélo le dimanche. Et enfin, quelques anecdotes sur les p’tits « trucs énervants » en Equateur.


Deux journées sur l’Antisana

            Ces jeudi et vendredi, nous avons passé 2 jours bien chargés sur l’Antisana, à 6 personnes. On était divisé en 2 groupes, et j’étais avec Camilo l’autre stagiaire, pour réaliser de nombreuses mesures hydrogéologiques sur les 2 jours. Nous avons d’abord installé un capteur permettant de mesurer automatiquement la hauteur d’eau au niveau de la sortie du lac dans les prochaines semaines et mois, et on a ensuite fait des mesures qui nous permettront de transformer ces hauteurs d’eau en débit. Il s’agit de jaugeages au sel, ce que nous avons fait il y a 3 semaines quand Manon était là !
            Comme il nous fallait ces mesures de débit du cours avec différentes intensités, il fallait faire ces mesures à différents moments de la journée (car la fonte du glacier est plus importante l’après-midi, les débits des cours d’eau aussi du coup, c’est ce qu’on appelle la crue glaciaire. Pour avoir les débits minimums, il faut donc au contraire venir juste après la nuit, on s’est donc levé à 4h du matin, partis de nuit, pour commencer notre travail de mesure avant 7h !
Bien que fatiguant, ce travail a l’énorme avantage de profiter des paysages magnifiques au petit matin, et d’un levé de soleil magnifique sur le páramo et le volcan du Cotopaxi !!! Je vous avoue que dans des moments comme ça, je n’ai absolument pas l’impression d’aller au boulot !

Le Cotopaxi au lever du soleil ! Avec à gauche le plus petit Quilindaña !

Avec le Chimborazo au fond, plus haut sommet d'Equateur !

Quasi la même photo qu'un peu plus haut, avec une lumière un peu différente (désolé j'ai pas réussi à choisir la mieux des deux !)

Le sommet sud de l'Antisana


Et puis nous avons profité des autres moments où il fallait attendre que le débit augmente ou baisse entre les différentes mesures, pour faire un peu de reconnaissance géologique autour de notre terrain d’étude. J’ai ainsi pu y apprendre qu’eux aussi avaient quelques stages terrain dans leur formation de géologue, bien qu’il y en ait moins que pour nous. Et surtout confirmer qu’eux aussi se baladent avec un beau marteau Estwing (le fameux !), et qu’ils s’amusent aussi à faire des concours de lancer de marteau, l’état de son marteau pouvant en témoigner !

Lors de la reconnaissance, tout près de notre glacier 12 !

            Sinon, la sortie précédente m’avait appris sans le vouloir quelque chose qui m’a bien amusé !
            En rentrant de l’Antisana, de nuit, je croyais que les lumières avant de la voiture étaient enfin réparées, depuis notre aventure où on était restés coincés avec Juan en plein páramo il y a plus d’un mois ! En fait non, du coup les policiers nous ont arrêtés… Je les entendais dire que l’amende était de 100 $, puis après une analyse approfondie de la carte grise de la voiture (finalement pas si approfondie que ça, on s’est rendu compte après avec Juan que c’était celle d’une autre voiture de l’IRD !), le policier nous a juste laissé repartir en nous disant de faire attention à bien mettre les lumières avant !
            Juan m’a ensuite expliqué que la voiture de l’IRD appartenait en fait à l’ambassade de France, et était donc une voiture diplomatique, et les policiers ne pouvaient rien nous dire ! Vous savez, ces fameuses voitures diplomatiques qu’on trouve scandaleuses, car elles sont protégées des flics et bénéficient encore d’autres avantages, et bien en fait j’en conduisais une sans le savoir, je suis grave un diplomate en fait !!!


Le reste de la semaine aussi était bien sportif !

En plus de ces 2 jours sur l’Antisana, j’ai pu jouer au foot avec Haron ce mercredi et ce samedi, où on a pu faire un match, tout comme le weekend dernier ! Vraiment super, car en plus c’est sur un terrain synthétique pas loin de la maison qui a donc l’avantage de n’avoir aucun faux rebond… Et ne vous inquiétez pas, bien que je ne joue pas avec les meilleurs équatoriens, j’ai l’occasion de leur montrer que la France est quand même largement meilleure que l’Equateur en football, ahah !
            Et dimanche, on est parti en bus jusqu’à Otavalo au nord, pour faire une très belle balade en vélo jusqu’à la laguna de Cuicocha, vraiment magnifique, qui est située à l’intérieur d’un cratère volcanique, et juste en dessous du volcan de Cotacachi. Pas grand-chose à raconter, ce sont surtout les paysages qu’il faut voir !

Le volcan Cotacachi

Un petit pano de la lagune ! A gauche, 3 petits monts (d'autres éruption volcaniques moins fortes) ressortent au milieu de la lagune !



Les p’tits « trucs énervants » en Equateur

Dans tous les pays, il y a forcément des petits trucs qui énervent, alors je me suis dit pourquoi ne pas raconter ceux de l’Equateur ! Bon, heureusement, il n’y en a pas tant que ça, et on s’y habitue pour la plupart !!!

            Je dirais que ce qui me gêne le plus, c’est le bruit ! Alors il y a une partie je le concède qui est surement dû au fait que je viens de la campagne profonde (Jumel, 450 habitants !!!), et que passer à une ville de 2 millions d’habitants n’est pas le plus facile… Mais il y a aussi une part due à l’Equateur je pense ! Quelques exemples :
  • Dans la rue, les gens n’hésitent pas à klaxonner à chaque petite occasion, mais le pire est certainement les alarmes des voitures avec une « musique » répétitive et très rapidement agaçante, sans que ça n’ait l’air de les agacer, eux !
  • Egalement, dans la rue, il est très courant que les gens crient ce qu’ils vendent en le répétant à une vitesse incroyable, que ce soit pour les vendeurs de glaces (et leur fameux : « Helados, un dollar, helados, heladitos, helados, un dollar… ! »), ou encore la destination des bus répétée 10 fois d’affilée dès qu’on entre dans un terminal !
  • Chez moi, ce sont aussi les bruits des avions, qui atterrissent à un peu plus d’un kilomètre de chez moi, donc ça fait souvent pas mal de bruit, surtout vue l’isolation de ma chambre ! L’aéroport sera déplacé dans un mois, mais je ne serai déjà plus à Quito !

En deuxième position, je mettrais les conditions de circulation routière.
  • Notamment, moi qui me balade toujours en vélo, on se rend vite compte que nous n’avons aucune valeur pour les conducteurs, qui sont capables de s’énerver juste parce qu’on est là, en particulier si on passe à un moment où ils auraient pu passer à leur stop !
  • D’une manière générale, il n’y a aucune politesse, ils sont par exemple quasi incapables de laisser passer un piéton qui s’engage sur un passage piéton, ou laisser passer une voiture qui veut changer de file.
  • Bien que la conduite ne paraisse pas particulièrement dangereuse, ils ont des références bien différentes des nôtres. Par exemple pour doubler, on se demande parfois comment ça passe !

            Et enfin, je dirais que bien qu’il y ait des pays bien pires que ça, l’Equateur et les équatoriens mettent malgré tout notre patience à l’épreuve, que ce soit pour des retards, ou surtout des changements de dernière minute, que ce soit pour nos 4 ou 5 tentatives de foot entre collègues, ou les sorties reportées de l’Antisana. Ces sorties reportées reflètent aussi la lenteur de l’administration équatorienne, qui est parfois particulièrement énervante dans le cas de l’Antisana, puisqu’ils nous privent de notre objet d’étude, ou nous retardent dans notre travail, vraiment pas pratique !

            Ah et puis, pourquoi pas rajouter la météo imprévisible, et parfois bien pluvieuse ! Pour le côté imprévisible, l’organisme qui s’occupe des prévisions, c’est l’INAMHI (où je travaille), réputé pour toujours se tromper ! La preuve, quand Luis regarde les prévisions météo, il va dans la rubrique internationale de Météo France, c’est pour dire ! Pour leur défense, le météo est difficilement prévisible, et peut être tout à fait différente au nord et au sud de Quito !

Forte pluie, en sortant du bureau ! Ca donne pas envie de prendre le vélo en général !

Mais ne vous inquiétez pas, au cas où vous commenceriez à en douter, la beauté du pays et la gentillesse de ses habitants compense largement tout ça !!!


Je vous dis à la semaine prochaine pour le prochain article, à bientôt !
Aurélien



La Photo Usain Bolt

Devant le sommet sud de l'Antisana, et... entre les crevasses !

jeudi 10 janvier 2013

Nos vacances avec Manon !!!


Salut à tous !

Voici enfin le récit de nos vacances avec Manon !!!
On a écrit ce post à 2, du coup je vous ai mis en bleu quand c'est elle qui a écrit, même si vous auriez parfois reconnu de vous-même !


Sortie à l’Antisana le Vendredi


                Le vendredi, 3ème et dernier jour de travail pour moi, nous avons eu la chance de pouvoir aller ensemble sur l’Antisana, pour une visite vraiment parfaite. En effet Manon a pu venir la seule fois où on allait sur l’Antisana aussi nombreux, et avec tous les amis du travail avec qui je m’entends le mieux : Luis et Juan étaient là, le frère de Juan aussi, Camilo un nouveau stagiaire avec qui je travaille sur l’hydrologie, et également Santiago, un collègue avec qui je m’entends très bien, et qui de plus connait bien le Canada, et même Gatineau, la ville où habite Manon !
                Et également, j’ai finalement réussi après de multiples modifications à avoir une sortie où Manon puisse participer. Et c’était parfait car 3 personnes découvraient en même temps l’Antisana (sous le beau temps !), et je devais notamment expliquer à Camilo l’hydrologie de l’Antisana, donc Santiago et Manon ont donc pu suivre les explications ! Et Manon a géré car elle a été sans souci jusque sur le glacier à 4750m d’altitude !
                Et ensuite, on avait des mesures de débit à réaliser, où Manon a pu m’aider dans le travail assez épuisant que j’avais à faire, avant qu’elle se repose de la marche en altitude, en s’endormant même, pendant que je m’épuisais à côté d’elle, ahah !

L'Antisana sous le beau temps !!!

Un petit pique-nique tranquille avant de commencer la mesure, avec Santiago, Camilo et Manon !

 
Ce vendredi, j’ai eu la grande chance de pouvoir accompagner Aurélien en mission pour son travail. Direction : le glacier 12 de l’Antisana dont il me parle depuis longtemps ! J’ai donc ressorti mes affaires canadiennes pour être prête à affronter l’altitude. Ah ! C’est vrai qu’elles m’avaient manqué !
Après un réveil matinal (surtout en temps de vacances !) et plusieurs heures de route durant lesquelles on peut observer de beaux paysages, nous sommes enfin arrivés à  4500 mètres d’altitude. C’était la première fois de ma vie que j’allais aussi haut en montagne et il est vrai que l’on s’essouffle très vite ! Cinq pas et piouuu, j’avais l’impression d’avoir fait un tour de piste en sprint !
J’ai tenté de comprendre les nombreuses explications qu’il donnait aussi à Santiago et Camillo en espagnol. En tout cas, pour ceux qui en douteraient encore, j’ai eu la preuve qu’Aurélien n’a aucun souci pour comprendre et se faire comprendre en espagnol ! 
Puis nous sommes arrivés sur le glacier !!! C’est la première fois que je marchais sur un glacier ! J’étais très heureuse de pouvoir le faire en compagnie d’Aurélien. Et mon Dieu que c’est beau !
L’après-midi, nous avons fait des mesures.  Je reconnais que je me suis endormie tranquillement au soleil, après avoir un peu aidé, mais je promets que j’encourageais très fort Aurélien dans mes rêves !! J


Première partie à Baños

Un départ précipité


                Le lendemain samedi, en regardant tranquillement le programme de nos prochains jours dans l’optique de partir le lendemain, nous avons finalement décidé de partir précipitamment l’après-midi pour profiter d’un jour de plus, notre première étape à Baños étant située en tout à plus de 4h de bus de Quito.


Une première balade à pied le dimanche


                Baños est une ville touristique d’Equateur (bien qu’on n’en ait pas vu tant que ça), située à 150 kms au sud de Quito, près de la ville de Riobamba où j’habiterai dans moins d’un mois. Elle est située à 1800m d’altitude, dans la zone de transition entre la cordillère des Andes et la forêt amazonienne.
                L’intérêt de Baños, en plus d’être une station thermale (comme son nom l’indique), est de proposer des activités sportives en tout genre (randonnées ou sports de rivière) dans de beaux paysages. La ville est également située juste au nord du volcan Tungurahua, actuellement en éruption, qui a notamment envoyé des cendres sur la ville 10 jours avant notre arrivée. Notre première balade à pied, avec pas moins de 3 miradors, avait notamment pour objectif d’apercevoir le sommet, mais à mon plus grand regret les nuages ne nous ont pas permis de voir le volcan une seule fois sur les 3 jours !
La ville de Baños, entourée de montagnes !


La balade à cheval du Lundi !


Alors ça y est, Manon a réussi à me faire monter sur un cheval !!! Eh oui, finalement je n’ai pas été trop difficile, je me suis dit que quitte à monter sur un cheval une fois dans ma vie, autant le faire en Equateur quand ce n’est pas trop cher !
J’avais donc mon cheval Jean-Michel, très sympa, que j’ai piloté comme un chef il faut le dire, tandis que je m’amusais à voir Manon parfois toute stressée, et à rouspéter contre les techniques équatoriennes pas du tout sécu apparemment ! Alors que moi, en bon naïf, je trouvais forcément ça normal, et du coup ça ne m’a absolument pas gêné !

             Ahah voir Aurélien sur un cheval, c’est bien marrant ! Malheureusement je n’ai pas pu prendre de photo de lui… Il faudra que l’on prévoie une autre balade à cheval pour que je puisse saisir cet instant! Pour ma part, mon cheval s’appelait Champion, enfin je lui ai plutôt attribué ce nom sans trop lui demander son avis.
             La balade nous a permis de découvrir un autre flanc de la montagne que l’on n’avait pas pu voir la veille. Nous avons aussi pu observer le soufre, de couleur dorée, qui s’est déposée dans le fond de la rivière et qui sort parfois sous forme de gaz ! Plutôt joli !
             Effectivement, j’étais un peu stressée… L’idée de partir en balade sans bombe et en mode troupeau ne m’a pas trop plu. Voilà une deuxième raison qui va nous pousser à refaire une balade à cheval, plus sécuritaire cette fois ! Hihi !

Manon sur le cheval ! Cette photo prouve bien que j'étais sur le cheval, pour que la photo soit prise d'aussi haut
(je sais que je suis grand mais bon, pas à ce point !)


Les bains de Baños


Pour bien finir l’année 2012, nous nous sommes dit quoi de mieux que d’aller se détendre dans des bains de soufre ! Aurélien en avait déjà fait l’expérience à Papallacta et en était ressorti ravi. Là où nous nous sommes rendus il y avait trois piscines extérieures : une d’eau froide, deux d’eaux chaudes de petite et grande taille.
Hop ! Hop ! Hop ! Et nous voilà en maillot de bain à l’extérieur… un 31 décembre ! Rien de plus normal ! Malheureusement, nous n’avons pas été les seuls à avoir eu l’idée de se détendre avant de démarrer l’année 2013. De plus, une seule piscine d’eau chaude, la plus petite, était disponible. En quelques minutes, le bain s’est rempli et nous étions serrés comme des sardines. La baignade fut donc de courte durée.
Point positif tout de même : Nous avions une belle vue sur la cascade !


Les traditions du nouvel an en Equateur !!!


Fêter le nouvel an en Equateur, c’est quelque chose de particulier. Les traditions ne ressemblent pas tout à fait à celle connues en Europe.
Durant la journée du 31 décembre, les  magasins, restaurants et hôtels sortent leur stéréo et mettent des musiques très fortes ! Dans une même rue et à quelques mètres seulement l’un de l’autre, on pouvait entendre de style de musique totalement différent.
Vers la fin de la journée, les équatoriens commencent à sortir déguiser. La vraie tradition veut que les garçons se déguisent en fille. Mais nous avons vu des déguisements de tout genre : des chats, des zombies, des sorcières, des travestis…etc. Ils quémandent quelques fois de l’argent pour ensuite acheter des pétards ou des bonbons.
Une autre grande tradition équatorienne est de préparer une poupée par famille mais aussi avec ses collègues de travail. Cette poupée est habillée. Puis dans la soirée du 31 décembre, elle est entièrement brûlée. Elle a pour but de représenter tous les échecs, les bêtises, les mensonges que chacun a pu avoir ou a pu faire durant l’année écoulée. En la brûlant, les points négatifs sont effacés et les équatoriens démarrent l’année suivante positivement. Depuis quelques années, les équatoriens peuvent aussi acheter des masques représentants un homme politique ou une personne célèbre qui les a énervé pendant l’année.
Quelque chose qui nous a cependant surpris est qu’ils font bien le décompte des dix dernières secondes avant minuit mais ils ne se serrent pas dans les bras ou ne crient pas « Bonne Année » ! Mais ils n’hésitent pas à lancer des pétards de tout côté ou des feux d’artifice !

Un exemple de poupées, avant d'être brulées, et à droite une poupée géante en train d'être brûlée dans la rue
 

La balade à vélo le mercredi, et journée à sensation !


Nous avons décidé de bien commencer l’année avec une balade à vélo de vingt kilomètres pour rejoindre Rio Verde depuis Baños. Superbe ballade avec de beaux paysages, de belles cascades et falaises ! Sur la route, nous avons eu plusieurs fois la possibilité de faire de la tyrolienne ou de prendre des nacelles. Ces dernières sont des petites cabines dont l’invention date des Incas, et elles avaient pour fonction de faire passer plus facilement de la nourriture, des animaux, du matériel de l’autre côté de la montagne.
Faire un tour de nacelle était conseillée par le Guide du Routard. Et en vrais routards que nous sommes ou bons touristes (c’est à vous de choisir !), nous avons voulu tenter. Quelle idée quand on sait que j’ai très facilement le vertige ! Nous voilà partis tous les deux dans notre nacelle avec la terre ferme à plusieurs mètres sous nos pieds. J’ai bien tenté de profiter du paysage mais j’ai surtout crié pendant tout le long en m’accrochant autant que je pouvais à Aurélien. Tandis que lui se marrait de me voir dans cet état ! J’étais très contente de retrouver la terre ferme et mon vélo !!!
Pas grand-chose à rajouter, je me suis en effet bien marré, et plus tard dans la journée on a fait une balade avec un passage sur un pont suspendu brinquebalant, c’était vraiment la journée à sensation pour Manon !

La vallée que nous avons passé à l'aide de la petite nacelle jaune que l'on voit à gauche !

Un paysage vu depuis notre route prise en vélo

 

Seconde partie dans la forêt amazonienne

Transition difficile jusqu’à Tena


L’un des objectifs de cette balade à vélo était également de faire le début du trajet qui nous conduisait jusqu’à la ville de Tena, plus à l’est dans la forêt amazonienne, en attrapant ensuite un bus sur la route. Mais notre plan a échoué, puisque tous les bus étaient pleins en ce jour de l’an, et il a fallu qu’on remonte à Baños en bus, pour en reprendre un plus tard depuis Baños jusqu’à Tena. Cela nous a pris l’après-midi, et même la soirée puisqu’on est arrivé à 22h à Tena, ville beaucoup moins sympathique que Baños, surtout la nuit ! Absolument personne dans les rues, une atmosphère lourde associée à de fortes températures, le tout dans des rues vraiment glauques…
En effet, la ville de Tena n’a pas vraiment d’intérêt touristique, mais est surtout une porte d’entrée pour les excursions dans la forêt amazonienne ! A ce propos, on aimerait vite se laisser tenter par les excursions de plusieurs jours dans la forêt, mais malheureusement il faut avoir le budget pour se le permettre !

Paysage du rio Napo, affluent de l'Amazone, lors d'une balade le premier jour !

Balade touristique en « forêt » amazonienne


            Pour réaliser notre petite excursion de quelques heures, nous nous sommes rendus dans une ville proche de Tena, appelée Puerto Misahualli. Cette ville est connue pour les nombreuses possibilités d’excursions mais aussi pour ses petits singes qui se trouvent sur la place centrale ! Trop mignons, il n’y a qu’à les regarder, c’est un véritable spectacle !

Les singes en train de jouer ou de se gratter le ventre sur la place du village
            Juan Pedro del Arnacoeuro (on ne se souvient plus de son prénom) nous a proposé une balade de deux heures. Nous avons débuté par un trajet en pirogue rien qu’à deux. Nous nous sommes crus sur une gondole à Venise, mais en Equateur !
Il faut dire qu’on avait vraiment l’air con juste à deux sur notre pirogue d’une capacité de 15 personnes, assis sur un petit banc, et avec notre guide derrière comme pilote (la pirogue était à moteur).
La vue depuis notre petit siège dans la pirogue !
Nous sommes ensuite arrivés jusqu’à une sorte de musée en plein air vraiment très intéressant, entre la présentation de plantes médicinales en tout genre, de techniques de chasse et de pêche à la fois simples et très bien pensées, de coquillages servant de « téléphone » à travers la forêt pour communiquer, de traditions de communautés. On a également pu voir quelques animaux et oiseaux, dans des enclos ou en liberté, mais rien de bien méchant…
            Il nous a ensuite emmené dans une communauté où il nous avait promis une multitude de choses, finalement on a juste été invité à acheter quelques objets artisanaux (j’ai juste ramené un bol fabriqué dans un fruit dont on ne connait plus le nom !), ou encore à payer pour prendre une photo avec un boa autour du cou, mais on a refusé, on n’a donc pas toute la panoplie des souvenirs du touriste !

Le village de Puerto Misahuallí, vu depuis la "communauté"

Bon vous avez reconnu tout seul, un perroquet, qui n'a ni voulu parler ni danser malheureusement !

 


En conclusion…

Voyager en Equateur


Un des avantages de voyager en Equateur est que cela ne revient pas trop cher, comparé au même type de voyage en France… Ainsi, nous avons pu nous payer des vraies vacances de bourgeois, en dormant à l’hôtel et en mangeant au restaurant la plupart du temps !
            Bon, pour se chercher un peu des excuses, il n’y a pas tellement d’alternatives à l’hôtel quand on est en déplacement, et on s’en est tiré pour 10$ (8€) par personne et par jour, alors qu’on a payé plus cher les 3 premières nuits à Baños car c’était férié (nouvel an !) !
Pour le restaurant, on s’est également rendu compte que ça revenait parfois moins cher que se faire un pique-nique, puisqu’il est possible de manger pour moins de 5$ (moins de 4€) sans problème ici, et même parfois jusqu’à seulement 2$ par personne !
Et enfin, le bus est hyper économique, puisqu’il revient à 1$ par heure de trajet, donc on en a eu pour 17$ par personne pour quasiment autant d’heures de trajet, et pour environ 600 kms. Oui par contre ce n’est pas très rapide, il faut compter seulement 50 kms par heure en moyenne…
Et enfin, les activités coûtent également moins cher qu’en France, même si ils savent malgré tout bien profiter des touristes pour certaines choses. Il faut compter notamment par personne 15$ (12€) pour 2h de cheval, 5$ (4€) pour la location de VTT à la journée, par contre des fois c’est plus cher comme la visite de 1h30 en canoë à 35$ (28€) pour 2, ou certaines entrées payantes juste pour voir une cascade ! Mais ça reste malgré tout dans des prix raisonnables par rapport à chez nous !


Ce qu’on retiendra du séjour !


Ce voyage m’a fait un bien fou ! Retrouver Aurélien et profiter d’un véritable soleil pendant quinze jours, je ne pouvais pas demander mieux ! Me voilà rechargée en vitamine D pour réattaquer comme il se doit cette année 2013 (oui je sais, ça c’est une remarque que seuls les Canadiens ou habitants de pays nordiques font en général !).
J’ai tenté vainement tout au long du voyage de retrouver des éléments que j’aurai pu voir lors de ma première venue en Equateur avec ma famille il y a 13 ans… mais ça a été plutôt difficile ! Je me rappelais seulement des cireurs de chaussures qui se promènent dans les rues toute la journée à la recherche d’un client. J’ai pu remarquer que de nombreuses personnes faisaient encore ce métier.
A Quito, j’ai été étonnée par les grands buildings, construits au centre-ville, mais en même temps de la présence de plusieurs parcs !! Le centre historique de la capitale est bien différent et comporte des rues plus exiguës ainsi que de nombreuses cathédrales, églises, presbytères.
Dès que l’on quitte Quito, la pauvreté se fait un peu plus ressentir. Là où j’ai été la plus choquée c’est lors de notre passage à la ville de Rio Verde. L’état a financé la ville afin qu’elle développe des activités nautiques sur un lac artificiel, des piscines, des hôtels chics. Mais une partie de la ville ne semble pas avoir touché un sous de cette aide et reste très pauvre et délabrée.
La nourriture équatorienne ne propose pas de grandes variétés mais c’est tout de même bon voir très bon ! J’ai a-do-ré les llapingachos, de simples galettes de pommes de terre frites ! Leurs repas se composent le plus souvent de riz ou patates, avec de la viande et quelques feuilles de salade. 
L’Equateur est un pays que je suggère à toutes les personnes qui souhaiteraient faire un voyage en Amérique du Sud, mais ne se décident pas pour la destination ! Pays où il fait chaud, avec de beaux paysages, la possibilité de se rendre en forêt, dans la montagne et même à la mer. La vie n’y est pas très chère et donc de nombreuses activités sont accessibles. Enfin, un point important est que les équatoriens sont très accueillants et ne vont pas vous déranger lors d’une balade en ville ou autre pour vous demander de l’argent !

            Comment dire, la retrouvaille de Manon, le voyage, les bons moments partagés ensemble étaient… géniaux !!! J’avais déjà eu l’occasion de faire de nombreuses choses en Equateur qui m’ont rendu super heureux jusqu’ici, mais il faut avouer qu’avec Manon c’est encore plus ouf ! Comme dirait Manon (sa phrase préférée en espagnol !) : « ¡Me gusta mucho! » (« Ça me plait beaucoup »).
J’ai également eu beaucoup de plaisir à lui présenter ma vie ici, mes amis, mon travail et l’Antisana, l’Equateur, d’autant plus que Manon était toujours très curieuse pour en savoir ou en voir plus, et volontaire aussi pour tenter de se remettre un peu à l’espagnol ! Depuis, la vie ici me parait un peu moins active que quand elle était là, mais je vais vite m’y réhabituer !


La photo Usain Bolt !!!


Voilà la photo Usain Bolt de notre séjour, sur le glacier de l'Antisana !


Et pour finir, une petite photo d'art !!! Eh, n'empeche on est super beaux... de dos !


mercredi 9 janvier 2013

Quelques photos Usain Bolt...


Salut à tous,

En attendant le récit de nos vacances avec Manon, je vous fais encore un peu patienter, cette fois avec des photos Usain Bolt... Pas de moi, des photos géniales que j'ai recu durant les vacances !!!
Et au passage, un immense merci à tous ceux qui ont participées à ces photos, ca ma trop fait plaisir !!! 
Et merci pour les autres mots ou photos que j'ai recu, notamment la photo de la famille avec les Vanlé !

 
Pour commencer, la famille (Bigo) avec les Leleu et Tiphaine, trop stylé !!!



Ensuite la famille Bourges (du côté de Maman !), juste génial !!!



Et la famille Bigo (du côté de Papa !), avec un record du nombre de participants au passage, et avec le Père Noël en plus... Incroyable !!!